Les autorités de la transition ont instauré un couvre-feu dans plusieurs localités du pays pour des « raisons de sécurité ».
De nouvelles provinces dans les régions du Nord, du Centre-Nord et du Centre-Est sont désormais sous couvre-feu, selon des communiqués signés par les autorités régionales. « Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, un couvre-feu allant de 22 heures à 5 heures du matin est instauré sur toute l’étendue du territoire régional à compter du vendredi 3 mars et jusqu’au vendredi 31 mars 2023 », indique une note du gouvernorat de la région du Nord.
Durant cette période, la circulation des personnes, des véhicules à quatre et deux roues, des tricycles et des vélos est formellement interdite, ajoute la note, qui invite les populations au « au strict respect de cette décision ».
Le gouvernorat explique qu’il s’agit d’une mesure « exceptionnelle » visant à « faciliter les actions de sécurisation » des Forces combattantes dans la région.
Cette mesure intervient au moment où Ouahigouya, 3e ville du pays, est sous pression des groupes djihadistes.
Toujours dans la région du Nord, les provinces du Passoré (Yako) et du Kourwéogo (Boussé) sont également concernées par la restriction de circulation, celle du Loroum (Titao) étant sous couvre-feu depuis 2019.
Dans la région du Centre-Nord, un couvre-feu est également instauré dans les provinces du Sanmatenga et du Bam, de 22 heures à 5 heures du matin à compter du dimanche 05 au lundi 20 mars 2023, pour des « raisons de sécurité ».
Les mêmes motifs ont prévalu à l’instauration du couvre-feu dans le Koulpelogo, dans la région du Centre-Est, frontalière du Ghana et du Togo, pour tout le mois de mars.
« Des contrôles seront effectués par les forces de défense et de sécurité (FDS) et les contrevenants subiront toute la rigueur de la loi », ont averti les autorités provinciales, qui ont récommandé aussi aux citoyens « d’éviter tout déplacement non impératif aux heures et dates ci-dessus indiquées. »
Mi-février dernier, le couvre-feu en vigueur depuis 2019 dans la région de l’Est, de minuit à 4h du matin, a été prolongé de 3 mois, jusqu’au 21 mai inclus.
Le Burkina Faso fait face aux exactions des groupes djihadistes qui occupent plus de 40% du pays. La semaine dernière, plusieurs incidents ont entrainé la mort de civils et de soldats de même que le déplacement de plusieurs personnes dans plusieurs localités.
DS/te/APA