Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les recettes de dirigeants africains pour relever les défis sécuritaires et de l’instabilité institutionnelle sur le continent, les craintes de l’opposition parlementaire sénégalaise sur l’impartialité de l’organisateur de la prochaine présidentielle et les prouesses de la médecine sénégalaise qui a réussi ses premières transplantations rénales.
« L’option du dialogue » est le message principal retenu par EnQuête à l’occasion de la neuvième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Alors que les questions du « jihadisme, du développement et de la paix » préoccupent encore le continent, le président sénégalais Macky Sall note qu’il « est temps de faire taire les armes » pour s’occuper du bien-être des populations africaines.
Participant à ce rendez-vous annuel dont le thème général traite cette fois des défis sécuritaires et de l’instabilité institutionnelle en Afrique, le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani y est allé aussi de sa « formule » là où la Guinée-Bissau de son homologue Umaro Sissoco Embalo a proposé une « approche » pour relever ces différents défis.
Précisant sa pensée dans Sud Quotidien, le président Ghazouani appelle notamment à « surmonter les contrastes et transformer le potentiel en instruments de solutions ». Macky Sall y a, pour sa part, crié « haro sur la gouvernance mondiale, les coups d’Etat en Afrique et le réchauffement climatique », entre autres préoccupations qui retardent le développement du continent.
Si Le Soleil fait part de « ce que préconise le président Macky Sall » sur les crises institutionnelles en Afrique, Rewmi indique que le chef de l’Etat sénégalais « fait le procès des putschistes » sans nommer les chefs des juntes militaires au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, au Niger, au Tchad et dernièrement au Gabon. « L’Afrique a besoin de pause dans les coups d’Etat et de travailler à son développement », a plaidé l’ancien président de l’Union africaine.
Bés Bi note que le président sortant sénégalais, qui termine son dernier mandat en avril 2024, a proposé un « arsenal de solutions » pour mettre fin aux coups d’Etat constatés ces derniers temps dans les parties ouest et centrale de l’Afrique. « Macky Sall veut une rencontre chefs d’Etat africains-chefs des armées pour arrêter les putschs », souligne le journal à côté de son homologue mauritanien qui estime que « cette violence est la conséquence de la pauvreté, la mal gouvernance » notées dans plusieurs pays africains.
Vox Populi se fait l’écho du « chaud face-à-face » entre le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, et les députés de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) à propos de « la présidentielle, les libertés individuelles et publiques, la démocratie, la sécurité », entre autres sujets.
Répliquant aux députés qui craignent un hold-up à la présidentielle de février 2024, M. Kaba estime que « les élections qui seront organisées seront transparentes et le verdict des urnes sera respecté ». Pour lui, les élus de l’opposition n’ont pas de crainte à nourrir à ce sujet compte tenu de toutes les garanties prises par les différents camps le jour du scrutin. « Vous le savez et vous en avez la preuve. Parce qu’il y a les représentants de tous les candidats dans les centres et bureaux de vote », a rappelé l’avocat.
Cependant, Walf Quotidien note que « Sidiki Kaba est indésirable » pour l’organisation de la prochaine présidentielle alors que cette tâche est confiée au ministère de l’Intérieur qu’il dirige. Mais Le Quotidien et Sud Quotidien indiquent que M. Kaba assure les sceptiques quant à ses capacités d’être impartial dans l’organisation de ce scrutin. « Les élections seront transparentes », a-t-il promis.
Le Témoin salue les « nouveaux miracles de l’expertise chirurgicale sénégalaise » à travers les « premières transplantations rénales réussies à l’hôpital militaire de Ouakam », à la périphérie de Dakar. « Nous avons fait trois transplantations entre dimanche et lundi », a révélé à Bés Bi Youhanidou Wane, directrice de cette structure sanitaire. « Nous avons sélectionné quinze couples en attente d’une transplantation de rein. Pour transplanter un malade, il faudra débourser à peu près dix millions de francs CFA », a souligné pour L’Observateur la gynécologue et colonelle dans l’armée sénégalaise.
Ces « réussites ont été saluées par le chef de l’Etat » sénégalais hier lors du Forum de Dakar, « tirant son chapeau au corps médical », d’après Le Soleil et Le Quotidien. Macky Sall a profité de cette cérémonie pour révéler « un projet de transplantation oculaire » après les prouesses dans la transplantation rénale au Sénégal, souligne le journal Les Echos.
ODL/ac/APA