Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur les soupçons de corruption de juges du Conseil constitutionnel qui ont invalidé la candidature de l’opposant en exil Karim Wade.
Le Quotidien indique que Karim Wade, l’opposant sénégalais exilé au Qatar depuis 2016, est « à un Doha de la victoire » suite à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour savoir les motivations du Conseil constitutionnel qui ont mené à l’invalidation de sa candidature pour la prochaine élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 février 2024. Initiateurs d’un tel projet avec des collègues de la majorité présidentielle, « les députés libéraux (sont) pour un report de la présidentielle et la réintégration » du fils de l’ex-président Abdoulaye Wade dans le processus électoral.
Alors que les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) soupçonnent deux juges du Conseil constitutionnel de corruption, ils s’attaquent aussi au candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), le Premier ministre Amadou Ba, d’avoir usé de « coups bas » pour invalider la candidature de Karim Wade. « La Commission d’enquête parlementaire a un but : elle doit remettre Karim Meïssa Wade dans le jeu. Du moins, c’est ce que semble dire le PDS (Parti démocratique sénégalais) qui assure qu’il +n’y aura pas d’élection présidentielle sans la présence de Karim Wade+ », souligne le journal.
Sud Quotidien note que « le PDS obtient gain de cause » sur la proposition de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de son candidat à la présidentielle du 25 février prochain, Karim Wade. « 120 députés votent pour, 24 contre, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) refuse de siéger dans la Commission », précise le quotidien.
Alors que « 120 députés votent oui » pour la mise en place de cette commission d’enquête, Le Soleil explique « pourquoi la majorité Benno Bokk Yakaar soutient l’initiative ». « Il y a des accusations qui portent sur notre candidat (le Premier ministre Amadou Ba) alors que nous pensons qu’il n’est pas un corrompu, encore moins un corrupteur. C’est pourquoi nous voulons que la lumière éclate pour laver son honneur. Il est notre seul et unique candidat. Nous allons travailler ensemble main dans la main », note Adji Diarra Mbergane Kanouté, députée de la majorité présidentielle.
Mais Le Quotidien previent que « l’opposition prépare un Sall coup » au régime du chef de l’Etat sortant dans l’hypothèse d’une transition en cas de report de l’élection. Candidat à la présidentielle au soutien du choix porté par son allié Ousmane Sonko sur Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye prévient dans Walf Quotidien que « ce régime est en train d’ouvrir la boîte de Pandore » et « risque de précipiter notre pays dans l’abîme » avec le soulèvement de la question du report.
A trois jours de l’ouverture de la campagne présidentielle, L’Observateur se préoccupe pour sa part du « casse-tête du budget » pour le financement de la campagne électorale. En faisant des « révélations sur les plans de financement des candidats » qui sont au nombre de vingt pour ce scrutin, le journal interroge un observateur qui indique que « deux milliards de francs CFA est le budget minimal pour une bonne campagne présidentielle ».
ODL/ac/APA