Des ateliers nationaux de mise à niveau ont été tenus dans 7 pays avec pour objectif de promouvoir et d’évaluer la disposition des cibles à mettre en œuvre les différentes facettes de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf).
Lancée en 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) représente la plus grande initiative commerciale au monde, regroupant 55 pays africains et 1,3 milliard de personnes.
Dans le cadre de son opérationnalisation, la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), en partenariat avec la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Cadre Intégré Renforcé (CIR), a organisé une série d’ateliers nationaux pour accompagner les gouvernements du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo dans l’élaboration de leurs stratégies nationales.
Ces rencontres ont rassemblé des parties prenantes des secteurs public et privé ainsi que des organisations de la société civile pour réfléchir et co-concevoir des feuilles de route adaptées aux réalités locales.
« Les ateliers ont offert une plateforme aux différentes parties prenantes pour délibérer sur les dynamiques nationales dans le cadre de la ZLECAf. Ils ont également permis à l’ITFC et à ses partenaires stratégiques d’avoir une vision claire de la manière dont nous pouvons soutenir au mieux les gouvernements », a affirmé M. Amadou Cire Sall.
Le Coordinateur régional de l’ITFC a ajouté que ces consultations influenceront les prochaines étapes de la mise en œuvre de l’accord.
Des résultats spécifiques par pays
Au Bénin, l’accent a été mis sur l’accès au financement et le soutien au commerce, mobilisant des acteurs de 12 villes. Au Burkina Faso, les consultations ont responsabilisé le secteur privé, clé dans le financement des activités prévues.
En Guinée, des acteurs économiques locaux ont exploré les impacts de la ZLECAf sur le commerce et les investissements, tandis qu’en Mauritanie, un atelier national a validé les grandes lignes de la stratégie nationale.
Le Niger, quant à lui, a mis l’accent sur les jeunes entrepreneurs et les femmes, renforçant les capacités de 270 participants.
Au Sénégal, les consultations ont permis de finaliser des guides pratiques sur les règles d’origine et le commerce. Enfin, le Togo a analysé l’impact de la ZLECAf sur son secteur maritime stratégique.
M. Mamadou Sebego, économiste à la CEA, a souligné l’importance de l’appropriation locale de l’accord. Pour lui, « il est crucial que tous les acteurs économiques, du secteur privé au gouvernement, comprennent et participent à la territorialisation de la ZLECAf. Ces ateliers ont atteint cet objectif. »
ARD/ac/Sf/APA