Le président Emmerson Mnangagwa a invité ses rivaux politiques à une séance de dialogue, jeudi, pour résoudre la crise politique et économique qui frappe le pays depuis les élections contestées de 2018.
Dans une lettre datée de mardi et signée par le secrétaire principal du président, Misheck Sibanda, Mnangagwa a invité tous les partis politiques de l’opposition ayant participé aux élections générales tenues en juillet 2018 à une réunion pour discuter du « cadre du dialogue postélectoral ».
« Chaque candidat à la présidence doit amener trois délégués et pour les candidats qui ont une représentation parlementaire, un délégué supplémentaire peut venir du parlement », a expliqué M. Sibanda.
Ce dialogue s’inscrit dans le sillage d’une crise politique et économique de plus en plus grave, marquée par de violations présumées des droits par les forces de sécurité et la hausse des prix des produits de base, ainsi que par la pénurie de devises étrangères pour importer des médicaments et des matières premières essentielles.
Mnangagwa, qui est arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État militaire qui a évincé l’ancien homme fort zimbabwéen, Robert Mugabe en novembre 2017, subit également la pression d’une fonction publique agitée qui exige de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
L’Alliance du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), principal mouvement d’opposition, affirme qu’on a volé la victoire lors de l’élection présidentielle contestée du 30 juillet 2018 à son leader, Nelson Chamisa.
JN/lb/te/APA