L’année 2024 a été marquée dans le monde par un bilan économique nuancé, mais globalement positif au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
L’année 2024 aura été marquée par une stabilisation de l’économie mondiale, avec un taux de croissance de 3,2%, similaire à celui de 2023. Cependant, ce tableau encourageant est assombri par la persistance de tensions géopolitiques et de frictions commerciales croissantes.
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est quant à elle distinguée avec une croissance robuste de 6,2%, en progression par rapport aux 5,3% de 2023. Cette performance remarquable s’appuie principalement sur une agriculture dynamique, un secteur extractif performant et une accélération significative de la production de pétrole et de gaz, a expliqué Jean Claude Kassi Brou.
Le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’exprimait ce mercredi 5 mars à Dakar lors de la première réunion du Comité de politique monétaire de l’institution financière régionale.
La maîtrise de l’inflation est l’autre point positif souligné par M. Brou. Après une légère hausse au second semestre, le taux moyen s’est établi à 3,5 % en 2024, contre 3,7 % en 2023, a-t-il dit. Cette stabilité résulte de la baisse des coûts mondiaux alimentaires et énergétiques et des bonnes récoltes de la campagne vivrière 2024-2025, a indiqué le Gouverneur.
Si le financement bancaire de l’économie privée a progressé de 6,3 % et que la situation des comptes extérieurs s’est améliorée, des zones d’incertitude demeurent. Les tensions géopolitiques et commerciales pourraient potentiellement freiner cette dynamique positive, a conclu M. Brou.
ARD/te/Sf/APA