Cette première rencontre officielle entre le président angolais et le nouveau président de la Commission de l’Union africaine intervient dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et le besoin de renforcement des infrastructures sur le continent.
Le président angolais João Lourenço, actuel président en exercice de l’Union africaine (UA), a reçu, mercredi, au Palais présidentiel de Luanda le nouveau président de la Commission de l’UA, Mahamoud Ali Youssouf, pour leur première rencontre officielle depuis leurs élections respectives aux plus hautes fonctions de l’organisation panafricaine.
Cette visite revêt une importance particulière après l’élection surprise de M. Youssouf en février dernier. Le Djiboutien, qui occupait jusqu’alors le poste de ministre des Affaires étrangères de son pays, avait créé la sensation en remportant la présidence de la Commission avec 33 voix, devançant contre toute attente le favori kényan Raila Odinga et le Malgache Richard Randriamandrato.
À l’issue de cette rencontre qui a duré près de deux heures, le président Youssouf s’est adressé aux journalistes, se félicitant que l’Angola soit la première étape de sa tournée continentale en tant que nouveau chef de l’exécutif de l’UA. « Je suis honoré d’effectuer ma première visite officielle dans ce pays, auprès du président en exercice de notre Union », a-t-il déclaré.
Les discussions ont principalement porté sur les questions sécuritaires urgentes, notamment la situation dans l’est de la République démocratique du Congo. « Nous avons eu des échanges approfondis sur les défis sécuritaires, particulièrement en RDC et en Somalie, deux dossiers sur lesquels le président Lourenço est personnellement engagé », a précisé M. Youssouf.
Cette rencontre a également permis d’aborder les priorités communes des deux dirigeants, qui semblent converger sur plusieurs aspects. Le président Youssouf, qui avait axé sa campagne sur le renforcement de la sécurité régionale et la réforme du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, a souligné la nécessité de « renforcer les infrastructures sur le continent », faisant écho aux priorités annoncées par João Lourenço lors de sa prise de fonction à la tête de l’UA en février.
Le président angolais avait en effet placé le développement des infrastructures essentielles au cœur de son mandat, citant notamment les réseaux ferroviaires, routiers et portuaires comme leviers d’industrialisation et d’intégration continentale dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Cette première visite officielle de Mahamoud Ali Youssouf en Angola marque le début d’une collaboration entre les deux hommes qui, malgré des parcours différents, semblent partager une vision commune pour le développement et la stabilisation du continent africain.
AC/Sf/APA