L’arrestation du candidat Ayachi Zammel intervient à l’approche du scrutin présidentiel, prévu le 6 octobre, ajoutant une nouvelle controverse à cette campagne électorale.
À quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 6 octobre prochain, la campagne électorale tunisienne est secouée par l’interpellation du candidat Ayachi Zammel, survenue dans la matinée du 2 septembre. Cette arrestation renforce davantage les inquiétudes quant à la transparence et à l’intégrité du processus électoral en cours.
Ayachi Zammel, qui aspire à conquérir le poste le plus élevé du pays, a été placé en garde à vue après des accusations portées à son encontre concernant la falsification de parrainages. Selon des informations rapportées par des sources judiciaires, plusieurs plaintes ont été formulées par des citoyens affirmant que leurs données personnelles avaient été utilisées sans leur autorisation pour soutenir la candidature de Zammel.
Les investigations avaient débuté le 16 août dernier, suite à une décision du Tribunal de première instance de Tunis 2, permettant aux agents de la brigade de police judiciaire de Sidi Hassine Sijoumi de s’emparer des allégations de fraudes liées aux parrainages. Au cœur de l’affaire, des individus ont rapporté avoir été étonnés de découvrir que leurs noms figuraient sur la liste des personnes ayant soutenu Ayachi Zammel, alors qu’ils affirmaient avoir apporté leur soutien à d’autres candidats.
La porte-parole du tribunal de première instance de La Manouba a fait savoir que le Parquet n’avait pas encore pris de décision finale concernant le sort de Zammel au moment de son arrestation. Celui-ci reste ainsi sous le coup d’une enquête qui implique non seulement les plaintes des citoyens, mais déjà la déposition de plusieurs témoignages, dont celui du frère de Zammel, qui se sont manifestés avant son interpellation.
Ce nouvel incident exacerbe les tensions politiques dans un contexte déjà mouvant marqué par des divisions entre les différents partis et candidats qui aspiraient à diriger le pays après une décennie de transitions politiques.
Zammel, dont l’ascension politique a été marquée par des promesses de réformes démocratiques et économiques, devra maintenant faire face à des accusations sérieuses qui pourraient entacher sa réputation. La question demeure : comment cette arrestation influencera-t-elle les résultats des élections à venir, et quel impact cela aura-t-il sur les électeurs tunisiens, déjà confrontés à une situation politique difficile ?
MN/te/Sf/APA