L’ajout d’Abdellatif Mekki à la liste des candidats à l’élection du 6 octobre prochain pourrait redistribuer les cartes dans la course présidentielle.
Le Tribunal administratif tunisien a rendu une décision en autorisant l’ex-ministre de la Santé et ancien membre du mouvement Ennahdha, Abdellatif Mekki, à participer à l’élection présidentielle prévue pour le 6 octobre de cette année. Cette décision marque un tournant dans la course présidentielle, ajoutant un quatrième candidat à la liste des prétendants. Elle intervient après que la candidature de Mekki avait initialement été rejetée.
La radio Mosaïque FM a rapporté que le Tribunal administratif a accepté le recours déposé par Abdellatif Mekki, validant ainsi sa candidature tant sur la forme que sur le fond.
Abdellatif Mekki rejoint ainsi les anciens députés Zouhair Maghzaoui et Ayachi Zammel, ainsi que le président sortant Kaïs Saïed, dans la course à la présidence. La décision du Tribunal administratif est perçue comme une victoire pour Mekki et ses partisans, qui avaient exprimé leur mécontentement face au rejet initial de sa candidature.
La candidature d’Abdellatif Mekki avait été rejetée par la commission électorale pour des raisons qui n’ont pas été rendues publiques. Cependant, Mekki et son équipe juridique ont rapidement réagi en déposant un recours auprès du Tribunal administratif, arguant que le rejet de sa candidature était infondé et injuste.
Le Tribunal administratif, après avoir examiné les arguments présentés, a conclu que la candidature de Mekki respectait les critères légaux et constitutionnels nécessaires pour participer à l’élection présidentielle. Cette décision a été saluée par de nombreux observateurs politiques et par les partisans de Mekki, qui voient en lui un candidat capable de représenter un changement significatif pour la Tunisie.
Profil d’Abdellatif Mekki
Abdellatif Mekki est une figure politique bien connue en Tunisie. Ancien ministre de la Santé, il a joué un rôle clé dans la gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19. Membre influent du mouvement Ennahdha, Mekki a cependant pris ses distances avec le parti ces dernières années, critiquant certaines de ses orientations politiques.
Sa candidature à l’élection présidentielle est perçue comme une tentative de rassembler les électeurs autour d’un programme axé sur la réforme et la justice sociale. Mekki a promis de lutter contre la corruption et de promouvoir le développement économique et social du pays.
Avec quatre candidats désormais en lice, l’élection du 6 octobre s’annonce particulièrement disputée. Les observateurs politiques s’attendent à une campagne électorale intense, marquée par des débats sur les grandes questions économiques, sociales et politiques qui préoccupent les Tunisiens.
Le président sortant, Kaïs Saïed, qui brigue un second mandat, devra faire face à une opposition renforcée. Zouhair Maghzaoui et Ayachi Zammel, tous deux anciens députés, apportent également des perspectives et des programmes différents, enrichissant ainsi le débat démocratique.
MN/ac/Sf/APA