L’Observatoire Tunisien de l’Eau (OTE) a recensé environ 200 alertes citoyennes en novembre 2024, concernant des problèmes d’accès à l’eau potable.
L’accès à l’eau en Afrique du Nord représente un enjeu majeur dans une région marquée par un climat aride et semi-aride, où les ressources hydriques renouvelables sont limitées. D’où les signalements pour coupures d’eau, des fuites ou sur la qualité du liquide distribué.
Les pays comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Égypte font face à une pression croissante due à l’augmentation de la demande en eau, à la croissance démographique et aux effets du changement climatique, notamment la réduction des précipitations et l’augmentation des sécheresses.
En Tunisie, par exemple, le taux de remplissage des barrages reste faible, tandis qu’au Maroc, les épisodes de stress hydrique deviennent de plus en plus fréquents, impactant l’agriculture et l’approvisionnement des populations.
Ces signalements incluent principalement des coupures non déclarées dans la distribution de l’eau par la SONEDE (146 alertes), des préoccupations sur la qualité de l’eau distribuée (22 alertes), des fuites d’eau sur le réseau national (16 alertes) et des mouvements de protestation pour le droit à l’eau (16 alertes), selon les données recueillies sur le site www.watchwater.tn.
Le gouvernorat de Gabès arrive en tête avec 24 alertes, suivi de Ben Arous (22 alertes).
Les gouvernorats de Sfax et de Tunis figurent également parmi les plus concernés, avec respectivement 19 et 15 alertes.
Ces données soulignent l’ampleur des défis persistants liés à l’accès équitable à l’eau potable en Tunisie, dans un contexte marqué par des ressources hydriques limitées et une infrastructure en tension.
SL/Sf/APA