La Conférence mondiale de 2026 sur le travail des enfants mettra particulièrement l’accent sur l’impact concret des politiques mises en œuvre depuis Durban.
Le Maroc a été désigné par acclamation pour accueillir la 6ᵉ Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, prévue au deuxième trimestre de l’année 2026. Cette décision a été prise lors de la réunion du Conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, faisant ainsi du Royaume le premier pays arabe à organiser cet événement majeur.
Cette conférence revêt une importance particulière, car elle se donne pour objectif d’évaluer l’avancement de la cible 8.7 des Objectifs de développement durable (ODD), qui prévoit l’élimination complète du travail des enfants d’ici à 2025. Par ailleurs, elle entend définir les nouvelles orientations et les actions prioritaires à adopter après 2030 afin d’assurer une protection effective et durable des droits de l’enfant.
Les participants auront également l’occasion d’examiner en détail les conclusions issues du Sommet mondial pour le développement social, qui se tiendra à Doha en novembre 2025, et qui abordera spécifiquement les causes profondes du travail des enfants. Ainsi, la conférence servira de plateforme essentielle pour partager les bonnes pratiques existantes, renforcer la coopération internationale et coordonner efficacement les politiques publiques visant à lutter contre cette problématique persistante.
Depuis la précédente édition, tenue à Durban en 2022, plusieurs pays ont enregistré des avancées législatives notables. Toutefois, malgré ces progrès encourageants, les efforts déployés jusqu’à présent restent insuffisants pour garantir l’atteinte de l’objectif fixé pour 2025.
La Conférence mondiale de 2026 explorera également les interactions essentielles entre l’élimination du travail des enfants et le respect des droits fondamentaux au travail, tout en évaluant les engagements pris dans le cadre de la Coalition mondiale pour la justice sociale et de l’Alliance 8.7.
Si la convention sur les pires formes de travail des enfants jouit d’une ratification universelle depuis 2020, celle relative à l’âge minimum n’a toujours pas atteint ce niveau d’adhésion internationale, onze États membres devant encore la ratifier pour parvenir à une universalité.
Par ailleurs, les estimations mondiales publiées en 2021 ont révélé une stagnation préoccupante des progrès entre 2016 et 2020, une situation exacerbée par les conséquences de la pandémie de COVID-19 et d’autres crises socio-économiques majeures. Dans ce contexte particulièrement exigeant, la conférence prévue au Maroc en 2026 devra impérativement insuffler une dynamique nouvelle et renforcer substantiellement l’engagement international en faveur de l’éradication du travail des enfants.
MK/ac/Sf/APA