Le général Michael Langley de l’US Africa Command a répondu aux questions de la presse africaine sur les menaces sécuritaires sur le continent, estimant que « Le Sahel est devenu moins sur ».
Lors d’une conférence de presse en ligne du 27 juin, le Général Michael Langley, commandant de l’US Africa Command (Africom), a abordé divers sujets en lien avec la sécurité en Afrique. Il a commencé par répondre à une question sur les priorités stratégiques de l’US Africa Command pour renforcer la stabilité régionale et faire face aux menaces émergentes.
Le Général Langley a souligné l’importance de travailler avec les partenaires africains à travers une approche pangouvernementale. « Parce que face à nos défis communs, nous abordons ces problèmes de manière dirigée par les Africains et soutenue par les États-Unis », a-t-il déclaré.
Ensuite, il a été interrogé sur la menace de l’État islamique en Somalie. Le Général Langley a rappelé que cette menace est suivie de près, notamment après une mission menée contre Bilal al-Sudani en 2023. « Nous continuons à observer et à évaluer ce que fait l’État islamique en Somalie, car lorsqu’il s’agit de protéger la patrie, nous surveillons également les effets de l’État islamique à l’échelle mondiale », a-t-il ajouté.
Sur la question de la menace djihadiste du Sahel et les conséquences du retrait des troupes françaises et américaines, Langley a répondu : « Le Sahel est devenu moins sûr en raison du nombre croissant de factions ou d’organisations extrémistes violentes. » Il a souligné l’importance d’une approche pangouvernementale pour répondre à cette menace et renforcer la sécurité régionale.
En ce qui concerne al-Shabaab, le Général Langley a affirmé que malgré les récents reculs, le gouvernement somalien est déterminé à rétablir le contrôle des régions touchées. « Ce qui constitue un succès, c’est d’abord des forces de sécurité qui tiennent, puis la capacité d’engagement des États membres fédéraux et aussi de leurs communautés actives pour établir la stabilité », a-t-il précisé.
Sur la désinformation et la mésinformation, Langley a expliqué que ces phénomènes représentent une nouvelle arme déstabilisante en Afrique. « Faire connaître la vérité pour contrer la désinformation est essentiel », a-t-il affirmé, soulignant le lien entre la désinformation et l’instabilité.
Concernant la question de savoir quel pays d’Afrique de l’Ouest l’armée américaine envisage pour une base après le retrait du Niger, le Général Langley a répondu en insistant sur l’importance de construire des partenariats solides et d’écouter les besoins des pays africains pour une solution durable au terrorisme.
Sur les accusations de militarisation de la Zambie par les États-Unis, Langley a nié ces accusations : « Il n’y a pas de base, il n’y a pas de projets de base en Zambie. Nous avons renforcé notre coopération en matière de sécurité, mais il n’y a pas de présence militaire. »
Pour finir, il a été demandé si AFRICOM est préoccupé par un éventuel vide sécuritaire après le retrait de l’ATMIS en Somalie. Langley a reconnu que toute transition est difficile, mais a exprimé son optimisme quant à la capacité de l’armée nationale somalienne à prendre le relais de manière responsable.
Le Général Langley est devenu le sixième commandant du Commandement américain pour l’Afrique en août 2022. Basé à Stuttgart, en Allemagne, Africom est l’un des sept commandements géographiques de combat interarmées et est responsable de toutes les opérations militaires américaines et les activités visant à protéger et à faire progresser les intérêts nationaux américains en Afrique.
AC/fs/Sf/APA