Selon le porte-parole du gouvernement, Abdraman Koulamallah, l’abbé Madou Simon-Pierre a été plutôt interpellé dans le cadre d’une procédure judiciaire le concernant.
L’annonce de l’enlèvement du prêtre Madou Simon-Pierre dans la soirée du 5 août a provoqué un choc au Tchad. Pointé du doigt, le gouvernement a réagi pour démentir.
Par la voix de son porte-parole, Abdraman Koulamallah, le gouvernement a apporté un démenti formel à l’enlèvement de l’abbé Madou, curé de la paroisse Saint Isidore Bakandja de Walia Goré, par des individus armés. « Ces allégations sont fausses et ne reflètent en aucun cas la réalité des faits », avance le porte-parole du gouvernement à travers un communiqué parvenu à APA.
Selon le document, l’abbé Madou a été interpellé par les forces de l’ordre de manière régulière et dans le strict respect des procédures judiciaires en vigueur. Cette arrestation fait suite à une enquête approfondie, menée par les autorités compétentes, suite à des propos récurrents tenus par le curé, incitant à la division et mettant en péril la cohésion nationale, poursuit le document.
« L’abbé Madou est actuellement auditionné dans le cadre de cette procédure judiciaire régulière. Il est essentiel de souligner que cette arrestation s’est déroulée dans le respect des droits fondamentaux et que les forces de l’ordre n’ont en aucun cas eu recours à la violence ou à des pratiques illégales », a indiqué le gouvernement. Cependant, le lieu où il est détenu n’est pas connu.
L’arrestation du curé de la paroisse Saint Isidore Bakandja de Walia Goré dans l’enceinte du lieu de culte a créé l’émoi. Plusieurs voix ont condamné et dénoncé cette interpellation et appelé à la libération « immédiate » du religieux. Dans la foulée, les fidèles de sa paroisse ont organisé une veillée de prière à son intention. Pour l’heure, l’archevêché de N’Djamena n’a pas encore réagi.
CA/ac/Sf/APA