Dernier jour pour les Tchadiens désirant être candidats aux élections législatives et locales du 29 décembre 2024.
Un faible engouement des partis politiques a été constaté durant la période de dépôt qui a été prorogée à deux reprises.
Ouverte le 19 octobre au Tchad pour les élections du 29 décembre prochain, la période de dépôt des candidatures a pris fin ce 3 novembre à minuit. Initialement prévu pour le 28 octobre, le délai avait été prorogé par deux fois. Selon l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), ces prorogations ont eu pour but de « permettre une participation massive des partis politiques et des regroupements de partis politiques. »
Cependant, l’on constate que malgré le prolongement du délai, il n’y a qu’un faible engouement pour ces élections. Certains responsables ont mis en avant le montant de la caution pour justifier ce manque d’engouement. Pour les législatives, le candidat doit débourser 500 000 FCFA et 200 000 FCFA pour les communales et les provinciales. Par contre, pour une liste de candidats aux communales, une somme de 3 millions 600 000 FCFA, contre 2 millions 500 000 FCFA pour une liste de cinq sièges aux législatives. Des sommes jugées « astronomiques » par l’Observatoire des associations sur le processus électoral au Tchad (OAPET). Cette organisation avait demandé de réviser en urgence le code électoral, notamment le montant de la caution, sans aucun succès.
Selon Aweina Azoudoum Gédéon, journaliste politique, à ce facteur, s’ajoutent d’autres comme la dislocation de la coalition pour un Tchad uni et le boycott de certains partis politiques comme les Transformateurs et le GCAP.
« Ces facteurs ont impacté lourdement la participation à ces élections. On va se retrouver ainsi avec le MPS et ses anciens alliés à ces élections », analyse-t-il.
Avec l’absence des Transformateurs et d’une quinzaine de partis formant le GCAP, « l’on doit s’attendre à un processus électoral peu engageant », conclut pour sa part l’analyste politique, Dr Yamingué Betinbaye.
CA/SF/ac/APA