Une mission conjointe des ministères du Commerce et de la Sécurité publique a effectué ce samedi une descente inopinée dans plusieurs points de vente de ciment à N’Djaména, dans le cadre d’une opération de contrôle des prix.
Conduite par le Secrétaire général du ministère tchadien du Commerce et de l’Industrie, Mbaikombé Guetimbaye Abel, et son homologue de la Sécurité publique et de l’Immigration, le Général Benguela Guidjinga, une mission de contrôle a permis de vérifier les prix pratiqués sur le marché du ciment, identifier les acteurs impliqués et proposer des mesures de régulation.
Des écarts de prix et des pratiques spéculatives, notamment le stockage en vue de provoquer une pénurie artificielle, ont été constatés. En réaction, la mission a exigé l’affichage obligatoire des prix réglementés devant chaque point de vente.
Par ailleurs, le renforcement des capacités des contrôleurs économiques assermentés a été annoncé afin de garantir un suivi strict. Une rencontre avec les principaux acteurs du secteur (grossistes, détaillants et douanes) est prévue pour clarifier la structure des prix et réévaluer le rôle des grossistes.
Des points de vente témoins ont été identifiés, avec une extension progressive prévue.
Depuis le mois de janvier 2025, le ciment produit au Tchad a connu une augmentation de prix. De 8 000F CFA, le sac de 50kg a atteint progressivement 12 000 FCFA en mars.
Une panne survenue sur la ligne ferroviaire au Cameroun a même occasionné une pénurie.
Dans un communiqué publié mi-mars, la CIMAF, la société qui produit et commercialise le ciment tchadien a démenti avoir augmenté le prix à l’usine. Par contre, elle a indiqué avoir réduit le prix depuis décembre.
CA/ac/Sf/APA