Reed Brody, un avocat américain connu pour son engagement pour la défense des victimes des régimes dictatoriaux, notamment à travers le dossier Hissen Habré, a été expulsé du Tchad où il était l’invité d’universitaires.
En visite au Tchad, l’avocat de renommée internationale Reed Brody a été déclaré persona non grata par le gouvernement.
Invités par l’Ambassade des États-Unis au Tchad et l’institut universitaire CEFOD Business School, Reed Brody, avocat américain, et sa collègue tchadienne Me Jacqueline Moudeina devaient animer un panel de discussion ce mercredi, portant sur le thème : « L’affaire Hissène Habré : le combat des victimes ». En parallèle, Reed Brody devait également présenter la version française de son ouvrage intitulé « La traque de Hissène Habré : juger un dictateur dans un monde d’impunité ».
Cependant, la conférence a été brusquement interrompue lorsque des agents de la Police et des Services de renseignement sont intervenus sur les lieux. Reed Brody et Me Jacqueline Moudeina ont été arrêtés et conduits à la Coordination de la Police judiciaire. Peu de temps après, Reed Brody a été expulsé du territoire tchadien par décision gouvernementale.
Reed Brody et Jacqueline Moudeina sont bien connus pour leur combat en faveur du procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré.
Ancien conseiller juridique et porte-parole de Human Rights Watch, Reed Brody, surnommé « le chasseur de dictateurs », est reconnu pour son engagement aux côtés des victimes et sa lutte contre l’impunité des dirigeants autoritaires. Il a joué un rôle clé dans la représentation des victimes de Hissène Habré lors du procès historique devant les Chambres africaines extraordinaires, qui s’est soldé en 2016 par la condamnation à perpétuité de l’ancien président tchadien.
CA/ac/Sf/APA