L’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) a averti les partis politiques tchadiens de s’abstenir de toute proclamation prématurée des résultats du scrutin des 28 et 29 décembre 2024, soulignant qu’elle seule est habilitée à publier le faire pour les résultats provisoires.
Les Tchadiens sont dans l’attente des résultats provisoires des élections des 28 et 29 décembre 2024. Plus de huit millions d’électeurs ont voté ce jour pour désigner les députés, les sénateurs et les conseillers communaux.
La période post-électorale est sujette à tension. Dans plusieurs déclarations publiques et médiatiques, des partis politiques engagés dans ce processus dénoncent des irrégularités. Certains portent des accusations de fraudes, d’autres revendiquent la victoire.
A Doba, dans la province du Logone oriental, des partis politiques de l’opposition accusent le MPS, parti au pouvoir, de bourrage des urnes dans certaines circonscriptions. L’affaire est pendante devant le tribunal de Doba. Dans le Mayo-Kebbi est, le parti de Saleh Kebzabo, l’UNDR, est accusé d’avoir proclamé les résultats.
Face à ces sorties, le président de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), Ahmed Bartchiret est au créneau pour un rappel à l’ordre. D’après lui, son institution est la seule habilitée à publier les résultats provisoires.
Le patron de l’ANGE a dénoncé le comportement de « certains partis politiques et regroupements de partis politiques » qui « crient victoire à travers des déclarations inopportunes et illégales. » Ces agissements sont en violation du code électoral tchadien en cours et sont condamnables au pénal, a-t-il indiqué.
L’ANGE appelle les différents acteurs politiques au « calme, à la patience et à la retenue » pendant cette période d’attente des résultats provisoires. Ceux-ci sont attendus mi-janvier.
CA/ac/Sf/APA