L’ex-ministre des Affaires étrangères,Abderaman Koulamallah qui avait géré le retrait des forces françaises du Tchad, a vivement réagi dimanche soir à des allégations de divulgation de secrets d’État, dénonçant une « calomnie » visant à « salir l’honneur d’un homme qui a consacré sa vie au service de la nation ».
Dans une déclaration publiée dimanche soir, Abderaman Koulamallah, qui dirigeait la diplomatie tchadienne lors de la dénonciation historique des accords militaires avec la France et du départ consécutif des forces françaises le 31 janvier dernier, a fermement rejeté les accusations selon lesquelles il aurait transmis des secrets d’État à une puissance étrangère.
« L’accusation qui m’est adressée n’est pas seulement fausse, elle est grotesque », a martelé l’ancien ministre remplacé par Abdoulaye Sabre Fadoul lors du dernier remaniement, rappelant que si un tel acte était avéré, « il relèverait de la haute trahison, un crime gravissime aux conséquences irréversibles ».
Koulamallah a particulièrement insisté sur la rigueur des procédures diplomatiques tchadiennes, soulignant que « toute personne dotée d’un minimum de bon sens sait que la diplomatie tchadienne repose sur des procédures strictes qui garantissent la confidentialité et l’intégrité des échanges entre États ».
Dénonçant une manœuvre destinée à « attiser la haine » et à « semer la confusion », l’ancien ministre a pointé du doigt le paradoxe de ses détracteurs : « Il est paradoxal que ceux qui se présentent comme de fervents patriotes soient les premiers à piétiner la dignité de leurs propres compatriotes ».
AC/Sf/APA