À travers l’Initiative Atlantique, le Maroc ambitionne de se positionner comme un modèle de coopération sud-sud, alliant modernité et respect des traditions africaines.
Le Maroc continue de consolider son rôle de leader régional en Afrique, illustrant son engagement indéfectible envers l’unité du continent à travers des initiatives ambitieuses. Lors de la réunion inaugurale des présidents des parlements des États d’Afrique Atlantique, Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants du Maroc, a réaffirmé l’importance stratégique de l’Initiative Atlantique. Ce projet, lancé en 2009 à Rabat et dynamisé depuis juin 2022, incarne la vision ambitieuse du Royaume pour une Afrique unie, prospère et résiliente.
Dans son allocution, Talbi Alami a souligné que les avancées significatives de l’Initiative Atlantique traduisent l’engagement personnel du roi Mohammed VI à concrétiser sur le terrain une coopération africaine robuste et inclusive. Le président de la Chambre des représentants a évoqué un « grand rêve partagé » : celui de bâtir une Afrique qui exploite pleinement ses ressources naturelles et humaines au bénéfice de l’ensemble de ses peuples.
La vision royale, selon Talbi Alami, ne se limite pas à la simple coopération régionale. Elle ambitionne de transformer la côte Atlantique africaine en un pôle de prospérité économique, capable d’attirer des investissements internationaux tout en consolidant les liens interafricains. Cette ambition passe par des partenariats stratégiques qui placent les Africains au cœur du développement, sans ingérence extérieure ni dépendance géopolitique.
Conscient du rôle essentiel des parlements dans la concrétisation de cette vision, Talbi Alami a lancé un appel solennel aux institutions législatives africaines pour qu’elles s’engagent activement dans la promotion et la réalisation d’initiatives similaires. Il a plaidé pour la création d’un réseau parlementaire regroupant les représentants des pays riverains de l’Atlantique africain.
Ce réseau serait chargé de coordonner les actions législatives, de plaider sur la scène internationale et d’assurer une mobilisation efficace de l’opinion publique.
Pour que l’Initiative Atlantique devienne une réalité tangible, Talbi Alami a insisté sur la nécessité d’un dialogue constant entre les institutions législatives, les gouvernements et les acteurs de la société civile. Cette coopération multilatérale permettrait d’intégrer l’Initiative dans des programmes concrets, adaptés aux réalités socio-économiques de chaque pays.
Évoquant les atouts stratégiques du Maroc, Talbi Alami a mis en avant l’importance des provinces du Sud, véritables hubs logistiques au service de l’intégration africaine. Le port de Dakhla, l’un des plus grands du continent, joue un rôle clé en tant que pont entre l’Afrique, l’Europe, l’Amérique et le bassin méditerranéen. À cela s’ajoutent d’autres infrastructures stratégiques comme les ports de Laâyoune, Tarfaya, Boujdour et Tan-Tan, qui renforcent la connectivité régionale.
Plus au nord, le port de Casablanca demeure un centre névralgique du commerce maritime, consolidant la position du Maroc comme une porte d’entrée vers l’Afrique pour les investisseurs internationaux.
« Tout cela incarne la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour un partenariat africain gagnant-gagnant, fondé sur les droits des Africains à bénéficier des richesses du continent et de son développement technologique », a déclaré Talbi Alami.
L’engagement du Maroc en faveur du développement africain ne se limite pas aux initiatives économiques. Il s’inscrit dans une politique diplomatique proactive, où l’Afrique occupe une place centrale. En novembre dernier, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a illustré cette dynamique lors de la 1ère Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique à Sotchi.
Dans un discours remarqué, Bourita a affirmé : « Ce n’est pas l’Afrique qui a besoin du reste du monde. En fait, c’est le reste du monde qui a de plus en plus besoin de l’Afrique. »
Cette déclaration reflète la volonté du Maroc de voir les voix africaines reconnues et respectées dans les instances internationales. Le Royaume s’emploie ainsi à défendre une Afrique forte, capable de s’affirmer comme un acteur incontournable sur la scène mondiale.
Le Maroc, fidèle à sa politique de l’Afrique d’abord, multiplie les initiatives en faveur de la coopération continentale. Cette approche s’appuie sur des valeurs de solidarité, de partage et de développement inclusif. Le Royaume mise sur des partenariats basés sur le respect mutuel et l’autonomisation des États africains, loin des logiques de domination.
MK/ac/Sf/APA