L’ONU a exprimé de vives préoccupations après la mort de dizaines de civils à Khartoum, tués par des bombardements aériens et des tirs d’artillerie, a appris APA vendredi.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a reçu des « rapports troublants » sur l’escalade de la violence, notamment depuis le 12 mars, impliquant les Forces armées soudanaises (FAS) et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). « Des dizaines de civils, dont des volontaires humanitaires locaux, ont été tués », précise le communiqué.
Les Forces de soutien rapide sont également accusées de commettre des exécutions sommaires et des détentions arbitraires, ainsi que de piller des ressources essentielles comme de la nourriture et des fournitures médicales. Des allégations inquiétantes de violences sexuelles ont aussi été rapportées dans le quartier d’Al Giraif Gharb. De leur côté, les Forces armées soudanaises sont accusées de « pillages et d’autres activités criminelles » dans les zones qu’elles contrôlent.
L’ONU appelle les belligérants et les États influents à prendre des « mesures concrètes » pour protéger les civils et mettre fin à l’impunité. Dans le même temps, la situation humanitaire se détériore rapidement. L’ONU avertit que les zones résidentielles à Omdurman et Khartoum sont de plus en plus prises pour cible, et que des civils, dont des enfants, sont souvent tués ou blessés lors des attaques.
Dans le Darfour, le camp de Zamzam, assiégé et menacé par la famine, vit une situation « catastrophique », où des milliers de déplacés souffrent d’un manque crucial de nourriture, d’eau et de soins médicaux. L’acheminement de l’eau par camion a même été suspendu en raison de l’insécurité, augmentant ainsi le risque de maladies d’origine hydrique.
ODL/te/Sf/APA