La Coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations Unies au Soudan, Mme Clémentine Nkweta-Salami, est profondément troublée par les informations faisant état d’une escalade de la violence armée dans l’Etat d’Al Jazirah, qui aurait coûté la vie à de nombreux civils.
Des informations ont fait état, entre le 20 et le 25 octobre d’une attaque majeure des Forces de soutien rapide (RSF) dans l’est d’Al Jazirah. Les combattants des RSF auraient tiré sur des civils sans discrimination, perpétré des actes de violence sexuelle contre des femmes et des filles, commis des pillages généralisés de marchés et de maisons et incendié des fermes.
Les habitants de plusieurs villages, dont Safita Ghanoubab, Al Hilaliya et Al-Aziba, auraient été victimes d’agressions physiques, d’humiliations et de menaces, ce qui aurait poussé de nombreux civils à fuir leurs maisons pour se mettre en sécurité. Ceux qui restent sont confrontés à de graves menaces.
« Je suis choquée et profondément consternée que des violations des droits de l’homme telles que celles observées au Darfour l’année dernière – comme les viols, les attaques ciblées, les violences sexuelles et les massacres – se répètent dans l’Etat d’Aj Jazirah. Ce sont des crimes atroces », a déclaré Nkweta-Salami. « Les femmes, les enfants et les plus vulnérables sont les principales victimes d’un conflit qui a déjà fait beaucoup trop de morts. »
Le communiqué distribué par l’APO Group au nom du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que le nombre de victimes civiles de ces attaques reste à établir. Des milliers de familles ont fui leurs foyers vers plusieurs zones de l’Etat d’Aj Jazirah, tandis que d’autres ont été déplacées vers les Etats de Godaref et de Kassala.
Les partenaires humanitaires recueillent davantage d’informations sur la situation et se mobilisent pour aider les centaines de personnes déplacées par l’escalade des hostilités.
« Les attaques contre des civils, des biens civils et des infrastructures publiques sont interdites par le droit international humanitaire. Elles sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. « Les civils doivent être protégés où qu’ils se trouvent », a déclaré Nkweta-Salami.
GIK/fss/Sf/ac/APA