Un tournant majeur dans la crise politique soudanaise : l’armée a annoncé ce matin avoir repris le palais présidentiel de Khartoum. Cette action intervient après plusieurs semaines de tensions croissantes entre les différentes factions militaires et le gouvernement de transition dirigé par les civils.
Dans un communiqué publié vendredi matin, l’armée soudanaise annonce avoir le contrôle du palais présidentiel, en justifiant cette prise du pouvoir comme étant nécessaire pour « restaurer l’ordre et la stabilité », dénonçant une « menace croissante » à la sécurité du pays. Cependant, les autorités militaires n’ont pas précisé si cet acte marquait le début d’un nouveau coup d’État ou si elle répondait à des provocations internes au sein du gouvernement.
Des affrontements violents ont été signalés dans divers quartiers de la capitale, où des forces loyales au gouvernement se sont heurtées à des unités militaires dissidentes. Si la situation sur le terrain reste floue, plusieurs sources locales rapportent des victimes, bien que le bilan exact demeure incertain.
Depuis la chute d’Omar el-Béchir en 2019, le Soudan traverse une période d’instabilité politique intense. La transition entre autorités civiles et militaires n’a cessé de se compliquer, avec des tensions internes, des violences répétées et des crises économiques qui exacerbent une situation déjà fragile.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, alors que le pays semble s’enfoncer davantage dans l’incertitude.
TE/Sf/APA