La SADC organise jeudi un sommet virtuel extraordinaire pour discuter des solutions face à l’insécurité persistante dans l’est de la RDC.
La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) organise demain un sommet virtuel extraordinaire pour aborder la crise sécuritaire persistante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ce sommet de haut niveau, prévu pour le 6 mars 2025, réunira les chefs d’État et de gouvernement de l’Organe de la Troïka, ainsi que les pays contribuant aux troupes de la mission de la SADC en RDC (SAMIDRC).
Sous la présidence de Dr. Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie et actuelle présidente de l’Organe de politique, défense et sécurité de la SADC, ce sommet accueillera les dirigeants de la Tanzanie, du Malawi (président entrant de l’Organe), de la Zambie (président sortant), de l’Afrique du Sud (contributeur de troupes) ainsi que de la RDC.
« Le principal objectif de cette rencontre est de traiter des enjeux de paix et de sécurité dans l’est de la RDC », indique le communiqué du secrétariat de la SADC.
Cette réunion exceptionnelle survient dans un contexte marqué par des développements significatifs dans l’est de la RDC. Le Mouvement du 23 mars (M23) a récemment pris le contrôle de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, après une avancée rapide depuis la prise de Goma fin janvier. Cette offensive a entraîné des affrontements violents avec les forces armées congolaises et a exacerbé les tensions régionales. Des milliers de jeunes civils se sont enrôlés pour défendre la ville, tandis que des accusations de soutien militaire rwandais aux rebelles ont été émises, bien que le Rwanda démente ces allégations.
La SADC, composée de 16 États membres, a été fondée en 1980 pour promouvoir un développement durable et une croissance économique équitable en Afrique australe. L’organisation s’est progressivement impliquée dans la gestion des conflits régionaux, en particulier en RDC, où les efforts diplomatiques et militaires peinent à endiguer les violences.
AC/Sf/APA