Le Sommet arabe qui ouvrira ses travaux, ce dimanche, aura un agenda plein de dossiers brûlants à leur tête la question de la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté d’Israël sur le Golan occupé depuis 1967, la recrudescence des actes de terrorisme et la dégradation de la situation humanitaire dans nombre de pays arabes, notamment en Libye, en Syrie et au Yémen.
La Tunisie, à la présidence tournante de la Ligue arabe, a annoncé vendredi qu’elle entendait se coordonner avec les autres nations arabes pour répondre aux conséquences de la décision de Donald Trump concernant la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan
« Nous allons travailler avec nos homologues des pays arabes et avec la communauté internationale pour maîtriser les répercussions de cette décision dans les différents forums régionaux et internationaux », a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui s’adressant à ses homologues de l’organisation régionale.
La décision de Donald Trump, en rupture avec la communauté internationale, a été condamnée par les pays arabes qui affirment que le plateau du Golan fait partie du territoire de la Syrie, État suspendu depuis 2011 par la Ligue arabe depuis huit ans en raison de la guerre civile.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Assaf, a déclaré quant à lui que son pays soutenait l’intégrité territoriale de la Syrie ainsi qu’une solution politique négociée dans ce pays.
Cette réunion annuelle de la Ligue arabe devrait aussi être l’occasion d’aborder la question de la réadmission de la Syrie comme étant membre de ce groupe.
La question palestinienne figurera également au menu des priorités de ce Sommet, l’objectif étant d’aboutir à une position et une vision communes à même de soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour mettre fin à l’occupation de ses terres et créer son Etat indépendant avec Al Qods pour capitale.
Concernant le dossier libyen, les chefs d’Etat arabes devront appeler à une mise en œuvre complète de l’accord de Skhirat, signé en 2015 du fait qu’il constitue la « référence unique » et « une feuille de route » pour sortir cette situation de crise et éviter une intervention militaire et toute forme d’ingérence étrangère.
Le sommet sera aussi l’opportunité pour appeler les factions libyennes à favoriser « le dialogue afin de parvenir à une solution libyo-libyenne sous l’égide des Nations unies ».
La réforme de la Ligue arabe sera également au cœur des discussions des chefs d’Etat arabes, vu son importance dans la promotion de l’action arabe commune afin de permettre à la Ligue de s’acquitter de la mission qui lui est dévolue avec efficacité.
Sur le plan sécuritaire, le fléau du terrorisme, qui représente une grande menace à laquelle les pays arabes devraient encore faire face en dépit des avancées et des réussites accomplies, sera aussi débattu lors de cette rencontre au Sommet.
Les dirigeants arabes devront de même débattre de projets d’une importance cruciale à l’instar de la mise en place d’un plan arabe commun en vue de l’éradication des causes du terrorisme et de l’élaboration d’un projet qui a pour objectif la lutte contre l’embrigadement des enfants dans les conflits armés.
Et ce n’est pas tout parce que le sommet ne s’intéressera pas exclusivement aux questions à caractère politique, mais il se penchera aussi sur les projets à caractère économique, notamment le lancement d’une institution palestinienne pour l’autonomisation économique, l’élaboration d’une feuille de route économique commune et le parachèvement de l’installation de la grande zone arabe de libre-échange.
Entre autres projets de décisions, le sommet va examiner un projet de loi arabe sur la protection des droits des personnes âgées, dans le cadre d’une stratégie globale dans la région. Dans ce sens, les ministres arabes des affaires étrangères avaient appelé, jeudi lors de leur réunion, l’ensemble des pays membres, à prendre en considération cette stratégie dans la conception de leurs programmes nationaux dédiés aux personnes âgées.
HA/APA