Le Directeur général de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), Assane Soumaré a plaidé, mardi à Dakar, pour une internalisation et une vulgarisation de la culture de la prévention des risques au sein des entreprises pour limiter les accidents qui, lorsqu’ils se produisent, « occasionnent une démultiplication de l’échelle des conséquences de 5 à 100 ».
« Les entreprises consacrent beaucoup de moyens à faire la définition des politiques technologiques, commerciales (…) en laissant de côté l’essentiel, c’est-à-dire la prévention. Cela signifie tout simplement que vous vous exposez à la perte de votre entreprise », a notamment dit M. Soumaré qui s’exprimait à l’occasion du lancement du mois africain de la prévention placé cette année sous le thème : « Construire les bases d’une Prévention durable en milieu de travail en Afrique : un défi pour tous ».
A en croire le Directeur général de la CSS, la culture de la prévention permet non seulement aux entreprises de pérenniser et d’installer de façon durable la prévention en leur sein, mais elle permet également aux autres composantes de la société de faire face aux risques « endogènes et exogènes ».
« Le risque peut être inhérent comme il peut être intrinsèque et tous deux concourent à mettre l’entreprise dans une situation de péril […] d’où la nécessité d’internaliser et de vulgariser la culture de la prévention », a-t-il dit.
Abordant les nouveaux risques nés de la découverte du pétrole et du gaz au large des côtes sénégalaises, Assane Soumaré a indiqué que ceux-ci nécessitent d’être bien cernés grâce notamment à la mise en place d’un dispositif systémique devant permettre à la société d’acquérir la capacité de résilience face à n’importe quel risque.
« […] Il ne faut plus voir la prévention comme étant un coût additionnel, mais plutôt comme une opportunité parce que les conséquences d’une non-prévention coûtent plus chères que la prévention en tant que telle », a-t-il encore dit.
Le Directeur général de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) est, par ailleurs, revenu sur le déficit de capacités des travailleurs qui est, d’après lui, l’une des conséquences des accidents du travail. Ainsi, il a appelé à une meilleure gestion des compétences qui sont des « éléments importants dans le processus et le système de prévention des risques professionnels, mais aussi dans le système de santé et sécurité au travail ».
« La prévention des risques s’intègre parfaitement dans le cadre des politiques économiques nationales », a soutenu Assane Soumaré qui juge « inadmissibles » les derniers incendies survenus récemment dans certains marchés du pays.
ARD/te/APA