Les Sénégalais sont appelés aux urnes le 17 novembre 2024 pour élire leurs 165 députés, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye. Le scrutin combine un système majoritaire et proportionnel, avec une stricte parité homme-femme sur les listes de candidats.
La campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre 2024 a officiellement démarré ce dimanche 27 octobre, ouvrant ainsi une période intense de débats et de mobilisation politique qui prendra fin le 15 novembre.
Ce scrutin, organisé suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye, est crucial pour le futur de la démocratie sénégalaise. Au cœur de ces élections, le mode de scrutin combine un scrutin majoritaire à un tour et un scrutin proportionnel, selon les dispositions du Code électoral sénégalais.
Dans le cadre du scrutin majoritaire, 112 sièges seront pourvus. 90 députés seront élus dans les 46 départements du Sénégal, tandis que 15 sièges seront réservés aux circonscriptions de la diaspora, couvrant des zones comme l’Afrique du Nord ou l’Europe de l’Ouest. Chaque département élit entre 1 et 7 députés, en fonction de sa population, tandis que les circonscriptions de la diaspora élisent entre 1 et 3 députés. Ces députés seront désignés au premier tour par la liste qui obtient le plus de suffrages exprimés.
En parallèle, 53 sièges seront attribués selon un scrutin proportionnel sur une liste nationale. Chaque parti obtiendra une part des sièges proportionnelle à sa part des suffrages obtenus à l’échelle nationale. Ce calcul est basé sur le quotient national, défini par le rapport entre le nombre total de suffrages valides et le nombre de sièges à pourvoir. Les sièges restants sont ensuite répartis selon le système du plus fort reste, garantissant une représentation plus juste des partis politiques.
Un autre aspect fondamental de ces élections est la parité homme-femme. En vertu de la loi, toutes les listes de candidats doivent alterner entre hommes et femmes, assurant ainsi une représentation équilibrée au sein de l’Assemblée nationale. Cette exigence s’applique aussi bien au scrutin majoritaire qu’au scrutin proportionnel, et concerne à la fois les titulaires et les suppléants, renforçant l’engagement du Sénégal en faveur de l’égalité des sexes en politique.
La répartition des 165 sièges se fera donc en fonction de ces deux systèmes indépendants. 112 sièges seront pourvus au scrutin majoritaire, dont 90 pour le territoire national et 15 pour la diaspora, tandis que 53 sièges seront attribués selon le scrutin proportionnel. Cette approche permet de maintenir une tendance majoritaire, tout en assurant une plus grande diversité au sein de l’Assemblée nationale.
Les députés ainsi élus le seront pour un mandat de cinq ans.
AC/Sf/APA