Le parti de L’ancien président Abdoulaye Wade a décidé de rejoindre celui de son successeur l’Apr de Macky Sall, pour les législatives anticipées. Lors de la dernière élection présidentielle, le PDS avait apporté son soutien à Bassirou Diomaye Faye, qui a été élu dès le premier tour.
En vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, déclenchées après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye le 12 septembre dernier, le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) et l’Alliance pour la République (Apr) ont annoncé la formation d’une grande coalition politique.
L’Apr, autrefois locomotive de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby, Ensemble pour un même espoir), a perdu le pouvoir lors de l’élection présidentielle de mars 2024. Peu après cette défaite, Macky Sall, ancien président et leader de l’Apr, a officiellement dissous Bby, marquant la fin d’une coalition politique majeure qui avait dominé la scène sénégalaise.
L’Apr a ensuite subi une fragmentation, plusieurs de ses cadres ayant quitté le parti. Certains d’entre eux ont rejoint Amadou Bâ, candidat de Bby lors de la dernière présidentielle, qui est en train de fonder un nouveau parti appelé la Nouvelle Responsabilité. Ce dernier est actuellement en discussions avec le Parti Socialiste et Taxawu Sénégal (Ts, assister le Sénégal), le mouvement de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, en vue de former une nouvelle coalition pour les législatives de novembre.
Dans ce contexte d’effondrement des anciennes alliances, l’Apr, malgré ses divisions internes, a décidé de s’unir au Pds, dirigé par l’ancien président Me Abdoulaye Wade.
Dans un communiqué conjoint publié après leur rencontre du 22 septembre 2024, les deux partis ont annoncé « la mise en place d’une grande coalition politique ouverte à leurs alliés respectifs et à toute formation politique souhaitant les rejoindre ».
Un des points centraux de cet accord concerne la transparence des élections. « Sur proposition de l’Apr, le Pds, partageant les mêmes préoccupations, adhère à l’Alliance pour la Transparence Électorale (Atel) », souligne le communiqué.
Les deux partis ont aussi lancé un appel aux autres forces politiques et sociales à se joindre à cette coalition. Un comité technique paritaire a été mis en place pour organiser les modalités de cette alliance, visant à relever les défis politiques et sociaux dans un Sénégal en pleine transition électorale.
AC/Sf/APA