Au Sénégal, la Cour suprême a déclaré vendredi irrecevables les requêtes en suspension de l’élection présidentielle du 24 mars déposées par le Parti démocratique sénégalais et des candidats dits spoliés.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS), dont le candidat Karim Wade accusé de détenir une double nationalité a été recalé par le Conseil constitutionnel, voulait une reprise du processus électoral. Statuant ce vendredi 15 mars, le juge des référés de la Cour suprême, Jean Aloïse Ndiaye, a indiqué que le recours déposé par la formation politique libérale et ses alliés pour annuler le processus électoral était « irrecevable ».
C’est un revers politique pour le parti fondé en 1974 par l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) alors que le pays s’achemine dans neuf jours vers un scrutin auquel ne participera pas le président sortant, Macky Sall.
Dans son réquisitoire, l’avocat général Eumeudi Mbaye a demandé au juge de déclarer irrecevable la requête des requérants. Selon le magistrat, « la jurisprudence du Conseil constitutionnel a une valeur constitutionnelle » et que « du début à la fin du processus électoral seul le Conseil constitutionnel a un pouvoir de décision ».
La liste définitive par la haute juridiction est de 19 candidats retenus dont Bassirou Diomaye Faye, le candidat désigné par le célèbre opposant Ousmane Sonko pour porter le projet souverainiste du parti Pastef. Il sera face principalement à l’ancien Premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir).
ODL/ac/APA