À l’approche des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, Birame Sène, Directeur général des élections au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a fait le point sur l’état des préparatifs.
Invité de la Matinale de la radio nationale ce lundi 7 octobre, Birame Sène, Directeur général des élections au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Sénégal, a détaillé l’état d’avancement des préparatifs pour les élections législatives anticipées, prévues le 17 novembre 2024.
Le magistrat a d’abord relevé l’importance des différentes étapes du processus électoral, rappelant que « l’élection est un processus » qui nécessite plusieurs actions avant le jour-j.
Birame Sène a expliqué que la mise en place d’une commission dédiée à la réception des dossiers de candidatures a été un moment clé dans ce processus. Cette commission, dirigée par le commissaire divisionnaire Abdou Aziz Sarr, Directeur des opérations électorales, est composée d’agents de la Direction générale des élections, de la Direction de l’automatisation des fichiers et de la Commission électorale nationale autonome (CENA). « Cette commission a travaillé dans une ambiance de sérénité et de transparence totale », a-t-il assuré.
M. Sène a indiqué que le processus a démarré par la notification des noms des coalitions et des entités regroupant des candidats indépendants, suivie d’un tirage au sort pour déterminer l’ordre de dépôt des candidatures. « 50 coalitions et entités ont procédé à la notification de leur nom, et 46 formations politiques ont participé au tirage au sort », a-t-il précisé.
Cependant, lors du dépôt des dossiers, plusieurs candidats ont vu leur candidature rejetée pour diverses raisons, notamment des inéligibilités ou des documents non conformes. Birame Sène a expliqué les critères de recevabilité, tels que la vérification des pièces administratives (carte d’identité, extrait de naissance, casier judiciaire), le respect de la parité et la conformité des délais. Il a aussi salué la rapidité de certains mandataires à régulariser leurs dossiers après avoir été notifiés des défauts. « Nous avons même eu un cas de forclusion, où un candidat a déposé hors délai », a-t-il mentionné.
Le Directeur général des élections a également répondu à la polémique sur la taille des bulletins de vote. Certains médias avaient évoqué une imposition par le ministère d’un format réduit pour ces bulletins. Birame Sène a démenti ces informations, précisant que le format des bulletins est régi par l’article L-58 du code électoral. « Nous n’avons jamais imposé un format, cela est clairement défini dans la loi », a-t-il affirmé.
Il a également rappelé qu’une proposition de passer à un format réduit a été émise par un membre de la société civile pour des raisons économiques et pratiques, notamment pour faciliter l’impression des bulletins et accélérer le processus de vote. Selon lui, cette option pourrait permettre à l’État de réaliser une économie de près de 8 milliards de FCFA. Toutefois, il a précisé que la décision finale sera prise après concertation avec les mandataires des coalitions, assurant que l’Etat prendra toutes ses responsabilités.
En ce qui concerne l’acheminement du matériel électoral, Birame Sène a rassuré l’opinion publique : « Tout le matériel lourd, comme les urnes et les isoloirs, a été acheminé il y a deux semaines dans les 13 régions du Sénégal, à l’exception de Dakar qui sera servie dans les prochains jours ». Il a précisé que l’impression des bulletins est en attente des listes définitives des candidats, qui seront connues après la publication des candidatures provisoires.
Malgré l’anticipation de cette élection, Birame Sène s’est montré optimiste quant au respect du calendrier électoral. « L’État du Sénégal a pris toutes les dispositions pour garantir une élection transparente et apaisée », a-t-il conclu.
Le 12 septembre dernier, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a dissous l’Assemblée nationale, fixant la date des législatives au 17 novembre.
AC/Sf/APA