À l’aune de l’exploitation du champ pétrolier de Sangomar offshore, l’inquiétude gagne de plus en plus les populations riveraines. Elles s’interrogent sur les conséquences néfastes que cette extraction pourrait engendrer sur l’écosystème marin : leur principale source de subsistance.
L’odeur rance des entrailles de poissons en décomposition chatouille les narines. Çà et là, des jeunes chargent des marchandises en tout genre sur des charrettes pour les acheminer vers les pirogues amarrées un peu plus loin. Sous des tentes de fortune, des femmes s’activent pour servir le petit-déjeuner, pendant que d’autres effectuent leurs derniers achats dans les échoppes alentours. Tous sont trop occupés. Personne ne fait attention à nous. Nous, par contre, devons faire attention à ne pas glisser sur l’eau visqueuse ayant suintée des bacs et autres récipients utilisés pour recueillir ou conserver le poisson.
Bienvenue au quai de pêche de Missirah Niombato, village de la commune de Toubacouta, à quelque 240 kilomètres au Sud-Ouest de la capitale sénégalaise, Dakar. « Hâte le pas ! Il faut qu’on y aille avant que la marée ne redescende », lance le piroguier. « Prends ton temps ! La marée ne va pas redescendre tout de suite », rassure Alassane Mbodj, délégué départemental du Conseil Local de la Pêche Artisanale (CLPA) dans le département de Foundiougne.
En cette matinée du jeudi 28 décembre 2023, le temps est clément, le ciel dégagé. À l’horizon, le soleil illumine la mer d’une teinte orangée. Une légère brise souffle de l’Ouest avec une température oscillant autour de 23° C. L’humidité est modérée. Aucun risque de pluie ni d’orage.
Bref, le temps idéal pour prendre la mer et mettre le cap sur l’île de Bossinkang. Accompagnés d’Alassane Mbodj, les visiteurs embarquent dans la pirogue du CLPA de Missirah Niombato.
Après une courte traversée, l’on pénètre dans la forêt de mangroves. Ses racines, comme des tentacules, s’enfoncent dans la vase, formant des labyrinthes où les courants se faufilent. Le soleil filtre à travers les branches, éclairant d’une lumière tamisée les troncs noueux et les feuilles vert foncé.
Les oiseaux piaillent dans les arbres. Les alevins, dans un ballet silencieux, nagent dans les eaux troubles. Une beauté sauvage éblouissante. La pirogue glisse lentement. L’on perçoit les bruits de la vie qui fourmille, sent les odeurs de la mer et de la terre qui s’embrassent.
Ce monde mystérieux et enchanteur, où la nature règne en maître, où le temps semble s’être arrêté, est un univers à part. C’est un lieu où les chemins se croisent, où les directions se perdent et où les repères s’effacent. Un endroit où l’on peut se perdre et se retrouver soi-même. Un lieu où l’on peut rêver et laisser son imagination vagabonder.
« Nous sommes dans une zone de repos, une zone de reproduction, mais aussi une zone protégée. Tous les acteurs du secteur de la pêche dépendent de cet environnement. C’est la raison pour laquelle il est respecté et protégé. Les acteurs eux-mêmes prennent le soin de reboiser toutes les poches qui se vident à cause des effets néfastes du changement climatique », explique M. Mbodj.
Un écosystème d’une valeur inestimable
Ces Bolongs (chenaux) font partie du Delta du Saloum. Une région naturelle qui s’étend sur 180.000 hectares entre le fleuve Saloum et son affluent, le Sine. Classé réserve de biosphère par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais), le Delta du Saloum abrite une richesse écologique exceptionnelle composée de mangroves, de lagunes, de forêts et de cordons sableux. Il constitue également la principale source de revenus pour plus de 100.000 personnes qui vivent de la pêche, de la collecte des mollusques, de l’apiculture ou du tourisme.
Selon une étude intitulée « Évaluation des Actifs durables (SAVi) du Delta du Saloum au Sénégal », réalisée en 2020 par plusieurs organisations dont l’Institut International du Développement Durable (IIDD), la valeur des services écosystémiques du Delta du Saloum « s’élève à 964 milliards F CFA (1,5 milliard d’euros), et la valeur des revenus du travail directement générés par l’écosystème atteint 1973 milliards F CFA (3 milliards d’euros) sur une période de 10 ans ».
La même source précise que « la valeur des services écosystémiques augmente pour atteindre 3589 milliards F CFA (5,4 milliards d’euros), et le revenu du travail généré augmente encore pour atteindre 9729 milliards F CFA (14,8 milliards d’euros) sur une période de 40 ans ».
C’est au large de cet écosystème fascinant, mais aussi fragile, que du pétrole sera exploité, cette année, dans le gisement Sangomar Offshore, nom géographique d’une île située dans le Parc national du Delta du Saloum. Une perspective qui inquiète les habitants de la zone.
« Les gens ne sont pas informés de façon responsable sur l’exploitation imminente du champ Sangomar offshore. Certes, ils savent que l’exploitation aura lieu, mais ils ne peuvent rien dire de plus. Jusqu’à présent, l’information reste au niveau de Woodside et de l’État. Tout le monde n’est pas informé, alors que ça devait être le cas. Car personne ne doit prendre des décisions à la place des autres, ni faire des propositions à la place d’un pêcheur qui est là et qui n’a que la pêche comme activité », fulmine Alassane Mbodj.
Le délégué départemental dénonce ainsi la non association des locaux en amont du projet. « Il n’y a pas eu une implication communautaire lors de la réalisation des études d’impact environnemental. Certes, quelques responsables sont parfois invités à participer aux ateliers ou séminaires dédiés au projet. Mais malheureusement ceux-ci ne font pas toujours des restitutions au niveau des communautés. D’ailleurs, ces études semblent à de la simple littérature. Il est inutile d’inviter des ‘+analphabètes+ et leur donner des documents qu’ils ne savent pas lire. À quoi cela va-t-il leur servir », se demande-t-il, invitant la joint-venture constituée de Woodside (l’opérateur) et la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen), à se rapprocher davantage des communautés pour connaître leurs préoccupations.
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Sur son site Internet, la compagnie australienne affirme pourtant avoir procédé à plus de soixante consultations communautaires. « J’ai participé à quelques ateliers organisés par Woodside. Cependant, l’entreprise ne donne pas de détails clairs sur ses plans en matière de contenu local et de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). La société n’a pas fourni de feuille de route claire aux communautés. Elle n’a non plus rien présenté comme alternative ou compensation, notamment en ce qui concerne les activités de pêche en cas de problèmes », affirme encore le délégué départemental du Conseil Local de la Pêche Artisanale (CLPA) dans le département de Foundiougne.
Environ quarante minutes se sont écoulées depuis le départ du débarcadère de Missirah Niombato. Encore quelques minutes en pirogue et voilà Bossinkang qui se dévoile telle une carte postale. Sur la plage, les coquillages multicolores scintillent sous le soleil. Au bord de l’eau, de jolies pirogues bariolées sont soigneusement alignées, prêtes à partir à la pêche. Au loin, de généreux cocotiers se balancent doucement dans la brise, offrant ombre et fruits aux habitants et visiteurs.
L’exploitation pétrolière angoisse les acteurs de la pêche
L’île de Bossinkang n’est pas seulement un lieu de détente, c’est aussi un lieu de vie. Sous des cabanes en bois ou en tôles, des femmes s’affairent à laver le linge, tout en discutant. Un peu plus loin, des jeunes, en petits groupes, discutent autour de la théière. Tandis que sous l’ombre bienveillante des anacardiers, des hommes tissent des filets de pêche avec habileté et patience. Leurs gestes précis sont synchronisés.
Non loin de là, des charpentiers, héritiers d’un savoir-faire ancestral, fabriquent des pirogues en bois. Ils taillent, assemblent et peignent les embarcations avec soin. Cette vie calme, l’air tout paisible, contraste avec l’inquiétude des populations relative à l’exploitation imminente du pétrole dans la zone.
« Nous ne pouvons pas interdire cette exploitation parce que l’État a déjà pris des engagements. Certes, c’est pour le bien du Sénégal, mais il faut que le gouvernement pense aussi à nous qui côtoyons ces gisements. S’il y a un problème, c’est notre existence même qui sera remise en cause », alerte El Hadj Dianoune Sonko, chef du village.
Pas au bout de ses craintes, le notable ajoute : « Dans ces îles, tout le monde vit de la pêche. C’est notre seul source de revenus. Les hommes sont pêcheurs/mareyeurs et les femmes s’activent dans la cueillette, la transformation et la vente des produits halieutiques. Toute notre vie tourne autour de cet écosystème et l’exploitation du pétrole risque d’accentuer la rareté du poisson. Pire, nous redoutons la disparition de certaines espèces déjà rares en cas de pollution marine. »
Alors même que l’exploitation n’a pas encore commencé, M. Sonko se projette déjà sur les conséquences à long terme. « Certains disent que nous sommes très loin des zones d’exploitation, mais quelle que soit la distance qui nous sépare, tôt ou tard, les conséquences se feront ressentir. Il n’existe aucune barrière naturelle ou artificielle entre le champ pétrolier et les îles. Et cela nous rend vulnérables à toute fuite ou accident. Il faut que l’État pense déjà à des activités alternatives pour nous permettre de continuer à vivre », poursuit-il.
Les résultats de l’étude de l’IIDD et ses partenaires montrent que « l’extraction pétrolière génère des revenus importants, mais a également un impact négatif élevé sur les services écosystémiques que fournissent les zones humides et les mangroves du Delta du Saloum. »
L’écosystème marin abrite une biodiversité exceptionnelle, indispensable à la survie des communautés. Tout évènement malheureux pourrait donc affecter la sécurité alimentaire et la santé des populations. « Nous craignons que l’exploitation offshore du pétrole détruise les mangroves et entraîne par conséquent la disparition des poissons, mollusques, palourdes… Si cela arrive, nous en subirons les conséquences. Car la mer est notre seule ressource », s’inquiète El Hadj Mamadi Diouf, pêcheur à Bossinkang.
L’inquiétude, une constante dans les îles
Un impact négatif de l’exploitation du pétrole aurait également des conséquences fatales pour les quelque 300 femmes qui s’activent dans la cueillette, la transformation et la vente des produits halieutiques à Bossinkang.
« En une marée de quatre jours, nous pouvons gagner entre 30 et 40 mille CFA (45 à 60 euros). Grâce à cet argent, nous subvenons à nos besoins et à ceux de nos enfants. Le plus important pour nous est que cette exploitation n’impacte pas nos activités. Autrement, ce sont nos vies qui seront affectées », confie Nafi Diouf qui s’apprête à prendre le large.
Brûlant, le soleil est déjà haut dans le ciel. C’est le moment d’embarquer pour rejoindre l’île de Bettenty, située à quelques kilomètres de là et non loin de l’île aux oiseaux. Cette bande de terre de sept kilomètres est un véritable joyau de la nature. « Cette île est une aire de repos pour de nombreuses espèces d’oiseaux telles que le pélican, le flamant rose et le cormoran qui viennent y passer l’hiver », informe le guide.
Comme ses pairs, cette île paradisiaque, proche de la Gambie et où se réveillent environ 12 mille âmes, abrite une communauté de pêcheurs vivant principalement de la pêche artisanale. À l’instar des autres insulaires, la population de Bettenty appréhende le risque de pollution et de destruction de l’environnement avec l’exploitation du pétrole. La peur se lit dans les visages dès que l’on évoque ce sujet.
« L’exploitation pétrolière ne peut qu’impacter négativement la mangrove. Les expériences vécues ailleurs et qu’on nous rapporte ne sont guère rassurantes. Le pétrole est certes une manne financière, mais il y a ce côté catastrophe que nous ne pouvons pas exclure », se désole avec ardeur Bakary Mané, acteur de développement à Bettenty.
« Les effets se font déjà ressentir »
À en croire M. Mané, le Delta du Saloum est une zone d’absorption d’une certaine masse d’eau venant de la zone d’exploitation du pétrole. Par conséquent, poursuit-il, tout ce qui est jeté en haute mer finit sur nos plages. « Pour preuve, nous ramassons des bouteilles d’eau et de produits qui, selon certaines informations, proviennent de la plateforme. Nous avons vraiment peur. D’autant plus que la mangrove est vitale. C’est elle qui nous fait vivre », indique-t-il.
« Depuis l’installation de la plateforme pétrolière, le poisson a considérablement diminué. Nous pouvons passer 24 heures en mer et ne pas remplir une seule caisse. Aujourd’hui, il arrive que nous n’ayons même pas de quoi cuisiner. Alors que jadis, on pouvait avoir 10 voire 20 caisses de poisson. Nous commençons donc à ressentir les effets néfastes et je crains que la mer se vide d’ici peu. Les gens ont tellement peur que certains ont immigré », fait savoir Ibrahima Bodian, pêcheur à Bettenty.
La problématique de la raréfaction du poisson au Sénégal ne date cependant pas de la découverte ou de l’installation des plateformes pétrolières. Depuis quelques années, les acteurs de la pêche artisanale accusent les chalutiers étrangers d’être responsables de leur mal. Toutefois, des phénomènes inhabituels ont attiré l’attention de plus d’un lors des opérations de forage des puits d’exploration dans le gisement Sangomar.
« Aujourd’hui, on parle de risques liés à des fuites de pétrole, de marée noire. En effet, il y a de cela quelques années, des cétacées ont échoué sur plusieurs plages. Aucune étude scientifique n’a prouvé que cela était lié à l’activité pétrolière. Mais, par rapport à notre connaissance du milieu, notre vécu, nous nous sommes dit qu’avant ces recherches sismiques, il n’y avait pas des baleines qui échouaient. Donc, on se pose des questions », souligne Bakary Mané.
Il est 13 heures passé. Le soleil plombe le ciel, dardant ses rayons sur la terre glaiseuse laissée par la marée. C’est l’heure choisie par les femmes du village pour partir à la cueillette des clams, palourdes, huîtres et autres coquillages. Conscientes qu’elles n’ont que quelques heures avant que la marée ne remonte, par petits groupes, des seaux, paniers et autres outils en main ou sur la tête, elles se dirigent d’un pas décidé vers les pirogues qui les attendent un peu plus en profondeur.
Les gilets de sauvetage ne sont pas oubliés. Bettenty reste encore marquée par la tragédie du 25 avril 2017. Ce jour-là, une pirogue transportant des femmes qui revenaient d’une cueillette d’huîtres avait chaviré à cause d’une forte houle provoquant la mort de 21 personnes.
Fatou Diouf, dont le commerce des produits halieutiques est la principale activité, attend avec impatience le retour de ses sœurs de la mer. Elle non plus ne cache pas ses inquiétudes. « Est-ce que l’exploitation du pétrole ne va pas détruire la mer ? C’est la seule question que les femmes se posent. La mer reste notre principale source de revenus. Malheureusement, nous subissons les conséquences de la restriction de l’accès à certaines zones récemment incluses dans les aires marines protégées », raconte-t-elle.
Des initiatives locales pour parer à toute éventualité
La journée tire à sa fin. La marée, qui s’était éloignée du rivage, revient doucement. Le soleil, comme un immense globe de feu, plonge dans l’océan, inondant le ciel de couleurs flamboyantes. La mer, d’un bleu profond, se transforme en un miroir aux reflets dorés. L’air est chargé d’une odeur propre à l’environnement marin.
Les femmes, qui étaient parties à la récolte de fruits halieutiques, reviennent, traversant le coucher du soleil comme des silhouettes lumineuses. C’est l’heure de rejoindre la terre ferme. Là aussi, la problématique de l’exploitation pétrolière est au cœur des préoccupations.
« Nous avons souhaité anticiper les critiques qui pourraient être formulées à l’encontre de l’exploitation pétrolière dans le Delta du Saloum. En effet, il est courant d’entendre dire que celle-ci conduit à la disparition de certaines espèces. C’est pourquoi nous avons lancé une étude scientifique visant à déterminer le potentiel de notre écosystème avant l’exploitation pétrolière. Cette étude s’est penchée sur la cartographie des ressources, le profil des villages et les ressources menacées. Les résultats, qui seront publiés prochainement, permettront de connaitre l’état actuel de l’écosystème du Delta. Ils serviront aussi d’outil de mesure de l’impact de cette exploitation sur l’environnement », souligne Moussa Mané, responsable de la radio communautaire Niombato FM de Soucouta dans la commune de Toubacouta.
Soucieux de préserver leur source de revenus, des acteurs locaux, accompagnés par des ONG œuvrant pour le respect les droits des communautés, multiplient les initiatives pour, d’une part, conscientiser les populations sur l’exploitation pétrolière et ses éventuelles répercussions sur l’écosystème marin, et d’autre part, élever la voix pour que leurs préoccupations soient prises en compte par les décideurs.
Ils sont accompagnés dans cette dynamique par les radios communautaires dont Niombato FM. « Au niveau local, nous avons pris les devants et avons sensibilisé les populations pour les aider à comprendre les enjeux du pétrole. Nous avons diffusé beaucoup d’émissions et des spots pour parler de Woodside et de ses activités. Mais, je ne pense pas que les populations soient assez bien informées. Car, faire passer l’information est une chose, mais le fait que les gens comprennent les enjeux même du pétrole est assez compliqué parce que c’est quelque chose qui nous est très nouveau », souligne M. Mané.
Il estime que « l’idéal serait, si possible, de signer des contrats avec toutes les radios communautaires du Delta du Saloum et d’organiser des émissions publiques où on sera au plus près des populations pour essayer de prendre en compte leurs attentes. »
Parmi celles-ci figure la mise en place de programmes de formations alternatives aux activités de la pêche. Mais aussi une révision de la loi sur le contenu local. « Les populations du Delta du Saloum ne se retrouvent pas dans le contenu local tel que défini actuellement. Car, personne ne dispose de qualifications nécessaires pour prétendre à un emploi dans une entreprise liée à l’exploitation pétrolière. Il n’existe pas de compétences locales qui pourraient être mises à profit dans le cadre du contenu local. Nous demandons donc à ce que l’État retouche un peu la répartition de la manne pétrolière en dédiant une partie au développement du Delta du Saloum », plaide Bakary Mané.
La production de pétrole à Sangomar a de nouveau été repoussée à la mi-2024. Ce projet ambitieux, dont les réserves sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2,4 TCF (113 milliards de Nm3) de gaz naturel, a le potentiel de générer des revenus importants pour le Sénégal. Les projections de recettes attendues de l’exploitation des hydrocarbures, provenant des gisements gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) (à la frontière maritime avec la Mauritanie) et pétrolier de Sangomar, sur la période triennale, sont estimées à un montant global de 753,6 milliards FCFA, d’après le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep 2024-2026).
ARD/ac/APA