Lors du Conseil des ministres du 22 mai 2024, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a chargé le gouvernement de concevoir une Loi d’orientation sur l’autonomisation économique des femmes (LOAEF).
Le Sénégal franchit une nouvelle étape vers la promotion de l’autonomisation des femmes avec le lancement des travaux d’élaboration de la LOAEF. Sous la supervision du ministère de la Famille et des Solidarités, et avec le soutien de l’Agence belge de développement (ENABEL), ces travaux ont débuté ce mardi à Dakar, immédiatement après l’installation du Comité technique et de pilotage.
Lors de la cérémonie officielle, le Directeur de cabinet du ministre de la Famille et des Solidarités, Abdou Karim Diouf, a souligné que cette loi vise à établir un cadre juridique et stratégique pour mieux structurer et coordonner les actions en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles. L’objectif est de leur faciliter l’accès aux opportunités économiques et d’encourager leur pleine participation au développement socio-économique du pays.
M. Diouf a rappelé que les femmes représentent 49,4 % de la population sénégalaise et 39 % de la population active. Cependant, elles ne détiennent que 13,8 % des terres, tandis que la majorité des entreprises dirigées par des femmes évoluent dans le secteur informel. Il a également précisé que la LOAEF s’inscrit dans la continuité des acquis de la Semaine nationale de la femme, qui a permis d’établir un diagnostic détaillé de la situation des femmes à travers le pays.
Pour Abou Fassi, directeur pays d’ENABEL, « l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes sont des axes prioritaires de la coopération belge, y compris au Sénégal ». Il a insisté sur l’impact global de cette autonomisation : « Ce n’est pas seulement une question de femmes, mais un enjeu pour toute la société. Les données le prouvent : lorsqu’une femme accède à des opportunités économiques, c’est toute une famille et une communauté qui en bénéficient. »
TE/APA