Le candidat de la coalition au pouvoir a fait cette déclaration dans la soirée du 24 mars.
Après le déroulement du scrutin du dimanche 24 mars, les citoyens sénégalais sont impatients de connaitre les résultats provisoires, qui seront annoncés par la Commission nationale de recensement des votes.
Au cours de la nuit de dimanche à lundi, plusieurs candidats ont adressé leurs « félicitations » à l’opposant Bassirou Diomaye Faye, qu’ils estiment être le vainqueur de l’élection présidentielle. Dans ce contexte, le candidat de Benno Bokk Yaakaar (Unis dans le même espoir), la coalition au pouvoir, a fait une déclaration au siège de l’Alliance pour la République (APR), à Dakar.
Amadou Bâ, a d’abord salué la « maturité » du peuple sénégalais. L’ancien premier ministre a ensuite appelé au respect des « lois de la République », du « jeu démocratique » et du « verdict des urnes », ajoutant que ses équipes travaillent sur les résultats et qu’il reviendra ce lundi 25 mars vers ses partisans pour leur transmettre son message.
Le président sortant, Macky Sall, s’est exprimé depuis Fatick, où il a voté, en demandant à tous les acteurs de s’abstenir de donner des résultats. Cette responsabilité revient à la Commission nationale de recensement des votes.
Dimanche, plus de 7 millions de Sénégalais se sont rendus aux urnes pour choisir son successeur, dans un processus électoral marqué par divers rebondissements.
Initialement prévue pour le 25 février, l’élection présidentielle a été reportée une première fois au 15 décembre suite à une décision de l’Assemblée nationale, à la demande du Parti démocratique sénégalais (Pds). Le candidat de cette formation politique, Karim Wade, a été recalé le 20 janvier par le Conseil constitutionnel. Accusant deux juges constitutionnels de corruption, les libéraux ont alors obtenu, avec le soutien des députés de la majorité, la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire le 31 janvier, et ont fait adopter le 5 février une loi reportant l’élection.
Après la saisie du Conseil constitutionnel par 16 des 19 candidats, ce dernier a annulé le report de l’élection et a demandé au président sénégalais de fixer une nouvelle date « dans les meilleurs délais ». Macky Sall s’est engagé à respecter cette décision et a appelé à des consultations larges, aboutissant à la proposition du 2 juin 2024 comme nouvelle date, ainsi qu’à une prolongation de son mandat jusqu’à l’installation de son successeur.
Cependant, ces propositions ont été rejetées par le Conseil constitutionnel le 6 mars. Dans la même veine, la haute juridiction a fixé la date de l’élection au 31 mars, alors que le président Sall avait déjà informé son gouvernement que le scrutin aurait lieu le 24 du même mois. Finalement, les juges ont suivi la décision du chef de l’État sénégalais.
Le Pds a contesté devant la Cour suprême les décrets présidentiels convoquant le scrutin au 24 mars et fixant la durée de la campagne à 15 jours. Cependant, la Cour n’a pas donné raison au parti de l’ancien président du Sénégal, Abdoulaye Wade qui a finalement appelé à voter Bassirou Diomaye Faye.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne ainsi que des organisations de la société civile ont déployé des centaines d’observateurs sur l’étendue du territoire sénégalais pour surveiller le déroulement du scrutin.
AC/APA