Lors d’une conférence de presse réunissant cinq ministres, dont le ministre de la Justice Ousmane Diagne et le ministre des Finances Cheikh Diba, le gouvernement a présenté son plan d’action suite à la publication d’un rapport accablant de la Cour des comptes. Ousmane Diagne, en particulier, a annoncé le lancement d’enquêtes judiciaires pour éclaircir les irrégularités révélées.
Lors de la conférence de presse gouvernementale tenue ce jeudi 13 février, après que Cheikh Diba a dressé un état des lieux alarmant – révélant notamment « un déficit budgétaire moyen annuel de 11,1% sur la période 2019-2023 » et un « niveau d’endettement atteignant 99,67% du PIB »,– le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a pris la parole pour mettre en avant la réponse judiciaire du gouvernement.
« La Cour des comptes a déposé les résultats de l’audit sur les finances publiques, et ces irrégularités dépassent les simples erreurs comptables », a déclaré M. Diagne. Il a précisé que des infractions graves, telles que le faux en écriture, le faux en informatique, le détournement de deniers publics, l’escroquerie et le blanchiment d’argent, étaient désormais sous enquête. Il a ajouté que des poursuites judiciaires seraient engagées contre tous les responsables présumés, y compris d’anciens ministres, directeurs généraux, comptables et gestionnaires impliqués.
« Des enquêtes exhaustives seront diligentées pour identifier tous les auteurs, complices et co-auteurs de ces faits », a insisté le ministre, en soulignant que la procédure respecterait strictement la présomption d’innocence et les droits de la défense. M. Diagne a précisé que les investigations se poursuivraient devant la Haute cour de justice et le pôle judiciaire financier, déclarant : « Nous agirons avec rapidité, responsabilité et méthode pour identifier les responsables et les traduire devant les juridictions ».
En affirmant que la justice devait être impitoyable face aux malversations, Ousmane Diagne a clairement positionné le système judiciaire comme le rempart contre l’impunité. Ses déclarations interviennent dans un contexte où le rapport de la Cour des comptes a révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion des finances publiques sous l’ancien régime. Le gouvernement entend ainsi restaurer la transparence et l’intégrité en engageant des réformes et des enquêtes rigoureuses pour faire la lumière sur ces faits.
Le ministre de la Justice a assuré que ces mesures étaient essentielles pour garantir la confiance des citoyens sénégalais dans la gestion des finances publiques et pour assurer que tous ceux qui ont failli à leur devoir soient tenus responsables devant la loi.
AC/Sf/APA