Trente pour cent des émigrés sénégalais proviennent essentiellement de la région de Dakar, selon rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) reçu samedi à APA.
Ce rapport intitulé « Migration au Sénégal : profil national 2018 » est le deuxième du genre après celui de 2019. Il a été réalisé par un consultant sous la supervision de l’ANSD et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
En dehors de Dakar, les autres émigrés proviennent par ordre d’importance des régions de Matam au Nord (14 %), de Saint-Louis au Nord (10 %), de Diourbel au Centre (9 %) et de Thiès à 70 km de Dakar (9 %).
Dans une moindre mesure, les régions de Tambacounda à l’Est (7 %), de Kolda au Sud (5 %), de Louga au Centre (5 %) et de Kaolack au Centre (3,5 %) sont des foyers émetteurs, de même que les régions de Ziguinchor au Sud (3 %), de Sédhiou au Sud (2,5 %) et de Fatick au Centre (2,4 %).
Les ressortissants de Kaffrine (Centre) et de Kédougou (Sud-Est) sont les plus faiblement représentés dans les effectifs d’émigrants récents avec respectivement 1,2 % et 0,5 %.
« Cette généralisation des régions de départ traduit une diffusion du comportement migratoire à l’intérieur de la société sénégalaise », souligne le rapport.
Concernant l’immigration vers le Sénégal, le rapport relève qu’elle reste dominée par les pays limitrophes, notamment la Guinée (43 %), le Mali (10 %), la Gambie (7 %) et la Guinée-Bissau (6 %). Ces quatre pays représentent 66 % de la population étrangère établie au Sénégal.
Selon le rapport que la Mauritanie, autre pays limitrophe, se distingue par l’importance de ses ressortissants parmi les réfugiés au Sénégal (94 % des effectifs), d’après les données fournies par le Haut commissariat des réfugiés (HCR).
« La répartition de ces immigrés internationaux par rapport à leurs régions d’établissement au Sénégal montre une forte concentration à Dakar (57 %) », note le rapport. Il y est mentionné que quelle que soit la nationalité, la région de Dakar accueille l’essentiel des immigrés établis au Sénégal. Les autres régions d’accueil les plus importantes sont Ziguinchor (6,7 %) et Kolda (6,1 %).
« Dans l’ensemble, souligne le rapport, la population résidente étrangère apparaît ancienne et tout au moins stable, sinon légèrement en baisse depuis le milieu des années 1970. La stabilité politique et économique du pays contribue à en faire une destination privilégiée en Afrique de l’Ouest ».
MS/cat/APA