Abdelmadjid Tebboune, réélu le 7 septembre 2024 avec 84,3 % des voix après une réévaluation judiciaire, s’était présenté comme candidat indépendant soutenu par plusieurs grandes formations politiques, dont le FLN, et par l’armée.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a procédé, le 18 novembre 2024, à une importante réorganisation ministérielle, marquée par la nomination de plusieurs nouveaux ministres. Cette initiative intervient dans la foulée de l’adoption de la loi de finances pour 2025 (PLF 2025) et vise à renforcer la stabilité politique et économique du pays.
La réorganisation du gouvernement a été motivée par la nécessité d’affronter les défis à venir et de garantir l’application effective des mesures prévues par la PLF 2025. Ce remaniement met l’accent sur la stabilisation des équilibres macroéconomiques, la maîtrise des dépenses publiques et le financement de l’économie. Parmi les ambitions annoncées figurent une prévision de croissance du PIB d’environ 4,2 % pour 2025, des mesures visant à contenir l’inflation et à stabiliser les prix des produits de première nécessité.
Dans cette optique, plusieurs ministères stratégiques, tels que les Finances et l’Intérieur, ont connu des changements à leur tête. Cependant, les postes de Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères restent inchangés, Mohamed Nadir Larbaoui et Ahmed Attaf conservant leurs fonctions respectives.
Cette réorganisation intervient dans un contexte important pour le pays. En plus de ses objectifs économiques, elle ambitionne de répondre aux attentes de la population en termes de gouvernance et d’efficacité administrative. La démarche s’inscrit également dans une stratégie plus large de modernisation de l’économie algérienne, notamment par le biais de la numérisation et de la lutte contre la corruption.
Le président Tebboune a exprimé sa confiance dans les nouvelles personnalités nommées, soulignant leurs compétences pour relever les défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.
Les implications économiques et politiques
Outre la mise en œuvre des réformes économiques, la nouvelle équipe gouvernementale devra garantir la stabilité politique et sociale, un enjeu capital pour maintenir la confiance des citoyens. Parmi les priorités identifiées figurent l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la régulation des marchés alimentaires pour lutter contre les spéculations et l’accélération de la transformation numérique dans les secteurs clés.
Le ministère des Affaires étrangères jouera également un rôle central dans la consolidation de la position de l’Algérie sur la scène internationale et dans le renforcement de ses relations diplomatiques.
Cette réorganisation marque une étape décisive dans la feuille de route de l’Algérie, visant à renforcer sa gouvernance et à améliorer la vie quotidienne de ses citoyens. Le succès de cette démarche dépendra de la capacité des nouvelles équipes ministérielles à relever les défis économiques et sociaux du pays.
MK/ac/Sf/APA