Ce samedi, les Gabonais se rendent aux urnes pour un référendum sur une nouvelle Constitution qui propose notamment un mandat présidentiel de sept ans, la suppression du poste de Premier ministre et de nouvelles règles d’éligibilité, dans le cadre de la transition politique engagée en août 2023.
Les Gabonais sont appelés aux urnes ce samedi pour se prononcer sur un projet de nouvelle Constitution. Environ 860 000 électeurs pourront voter entre 07H00 et 18H00 (06H00 et 17H00 GMT) dans 2 835 bureaux de vote, sous la supervision de commissions électorales mises en place par le ministère de l’Intérieur.
Le projet constitutionnel propose plusieurs changements institutionnels majeurs. Il établit un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois et instaure un régime présidentiel sans Premier ministre, mais avec un vice-président nommé par le président. Le texte accorde également au président le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale.
Les conditions d’éligibilité présidentielle ont été définies dans le projet. Les candidats devront être exclusivement gabonais, nés d’au moins un parent gabonais de naissance et mariés à une personne gabonaise.
Pour faciliter la participation électorale, le gouvernement a pris plusieurs mesures. Deux jours de congés ont été accordés et des changements de bureau de vote ont été autorisés. Contrairement à l’élection présidentielle d’août 2023, des observateurs internationaux ont été invités à superviser le scrutin.
Une récente enquête Afrobaromètre, menée auprès de 1 200 personnes en octobre, offre un aperçu de l’opinion publique. Selon cette étude, 86,7% des sondés considèrent que « le pays va dans la bonne direction » et 53,8% approuvent la gestion économique actuelle. Les principales préoccupations exprimées sont le chômage (29,4%), la santé (13,4%) et les infrastructures routières (9,7%).
Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les résultats provisoires seront communiqués rapidement. La Cour constitutionnelle procédera ensuite à la validation définitive des résultats, après avoir examiné les éventuelles contestations.
Ce référendum constitutionnel s’inscrit dans le cadre de la transition politique initiée en août 2023. Il précède l’élection présidentielle prévue en août 2025, qui devrait marquer la fin de cette période de transition.
APA/Sf/AFP