Le nouveau gouvernement, fondé cinq mois après la réélection du président Tshisekedi, devra s’atteler au règlement du conflit dans le Nord-Kivu.
En République démocratique du Congo (RDC), un nouveau gouvernement a été formé mercredi 29 mai, cinq mois après la réélection du président Félix Tshisekedi pour un second mandat. Il est composé de 55 membres sous la direction de Judith Suminwa Tuluka, la Première ministre nommée il y a deux mois.
Âgée de 56 ans, Mme Tuluka est la première femme à diriger un gouvernement dans cet immense Etat d’Afrique australe, riche géologiquement mais miné par la pauvreté et les conflits. Elle a succédé à Jean-Michel Sama Lukonde qui avait présenté sa démission le 21 février.
L’équipe gouvernementale qu’elle a formée est composée de six vice-Premiers ministres, neuf ministres d’Etat et quatre ministres délégués. Elle est raccourcie par rapport à la précédente qui était composée de 57 membres. Le départ de Christophe Lutundula, qui occupait le fauteuil de ministre des Affaires étrangères, figure parmi les principaux changements. Il cède son poste à Peter Kazadi, ancien ministre de l’Intérieur
Nicolas Kazadi hérite pour sa part du département des Finances alors que Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre et ex-chef de guerre acquitté en 2018 par la Cour pénale internationale (CPI), quitte le ministère de la Défense pour celui du Transport. Il est remplacé par Guy Kabongo Mwadianvita, ancien directeur général du Journal officiel de la RDC et réputé proche de Félix Tshisekedi.
Le nouveau gouvernement prendra ses fonctions après l’approbation à la majorité absolue de l’Assemblée nationale du programme gouvernemental de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, selon la Constitution congolaise. Ce programme devra de toute façon inclure des solutions pour le règlement du conflit à l’est du pays, précisément dans la province du Nord-Kivu, avec les mouvements rebelles tels que le M23.
ODL/ac/APA