Après l’échec de la médiation angolaise, l’EAC et la SADC ont décidé de prendre le relais pour trouver une solution durable à la crise en RDC.
Les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont tenu, lundi 24 mars, un sommet conjoint virtuel, pour relancer les efforts de stabilisation de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), après l’arrêt de la médiation angolaise.
João Lourenço, président de l’Angola, a annoncé l’arrêt de sa médiation dans le conflit entre la RDC et le Rwanda, afin de concentrer les efforts de Luanda sur les priorités de l’Union africaine (UA). Cette décision survient après le retrait partiel du groupe rebelle M23 de la ville stratégique de Walikale, dans le Nord-Kivu.
Nouveaux médiateurs désignés
Pour reprendre la médiation, un groupe de facilitateurs de haut niveau a été formé. Il inclut Olusegun Obasanjo (Nigéria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Catherine Samba Panza (Centrafrique) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie).
La fin de la médiation angolaise survient dans un contexte marqué par l’émergence du Qatar comme acteur diplomatique clé. Le 18 mars, une rencontre trilatérale a eu lieu à Doha entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et l’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani.
Sur le terrain, les Forces armées de la RDC (FARDC) suivent de près le retrait annoncé du M23, restant vigilantes pour éviter toute escalade. Cependant, des tensions persistent concernant les engagements des différentes parties et l’implication de forces étrangères.
Cette nouvelle initiative régionale vise à illustrer la volonté des acteurs africains de résoudre le conflit qui dure depuis près de trois décennies.
AC/Sf/APA