Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a été réélu dès le premier tour de la présidentielle du 20 décembre dernier.
Plus de quatre mois après la réélection de Félix Tshisekedi à la présidence et un mois après la nomination d’une Première ministre, le nouveau gouvernement tarde à être formé en République démocratique du Congo, alors que le pays est confronté à une grave crise sécuritaire dans l’Est.
Ces délais, bien que courants dans un pays aux équilibres régionaux complexes et habitué aux longues négociations politiques, suscitent des attentes en raison de la victoire nette de Félix Tshisekedi et des défis urgents à relever, selon le politologue Christian Moleka cité par AFP.
Pour de nombreux citoyens, la formation du gouvernement est perçue comme un partage de pouvoir entre politiciens, souvent au détriment des préoccupations de la population, estime Brandon, un fonctionnaire de 33 ans rencontré à Kinshasa.
Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a été réélu dès le premier tour de la Présidentielle du 20 décembre, avec une large majorité, et son « Union sacrée » a remporté près de 90% des sièges de députés nationaux aux législatives le même jour.
Officiellement investi pour un nouveau mandat de cinq ans le 20 janvier, le président a accepté la démission de son Premier ministre Sama Lukonde le 21 février et a chargé l’équipe sortante de gérer les affaires courantes.
Le 1er avril, Judith Suminwa Tuluka a été nommée Première ministre, devenant ainsi la première femme à exercer cette fonction en RDC. Depuis lors, elle mène des consultations, tandis que des discussions se poursuivent au Parlement pour désigner le président de l’Assemblée nationale.
Malgré sa large majorité, l’Union sacrée est décrite comme une entité complexe et fragmentée, avec plus de 900 partis politiques au Congo, selon Christian Moleka. Vital Kamerhe, ancien ministre de l’Économie, a été choisi comme candidat de la majorité pour la présidence de l’Assemblée nationale.
Pendant ce temps, l’est de la RDC reste confronté à des violences perpétrées par divers groupes armés, dont la rébellion du M23, avec le soutien du Rwanda voisin, qui occupe de vastes territoires dans la province du Nord-Kivu, exacerbant ainsi la crise sécuritaire.
AC/APA avec AFP