Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a signalé une augmentation des cas de Mpox (variole du singe) et des cas suspects d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) ces derniers jours, attribuant cette propagation au conflit en cours dans le pays.
Jeudi soir, lors d’un point presse hebdomadaire, le directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), Jean Kaseya, a déclaré que les problèmes de sécurité persistants en RDC, où le conflit à Goma s’est intensifié, ont accru la transmission de la variole du singe et les cas suspects d’Ebola.
« Cette semaine a débuté avec une guerre ouverte à Goma. Cette semaine a également débuté avec des cas suspects d’Ebola en RDC et la poursuite des épidémies de variole du singe et de choléra », a-t-il indiqué.
Il a révélé que la crise actuelle en RDC avait considérablement perturbé les efforts de surveillance et de riposte aux maladies.
Les données du CDC Afrique révèlent que 12 pays africains sont en phase active d’épidémie de variole du singe : la RDC, le Burundi, la République centrafricaine, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya, la République du Congo, la Zambie, le Libéria et la Sierra Léone.
Selon M. Kaseya, neuf pays africains sont actuellement en phase de contrôle de la variole du singe, tandis que Maurice, l’Afrique du Sud, le Maroc, le Gabon et le Zimbabwe n’ont signalé aucun cas confirmé depuis plus de 90 jours.
Il a précisé que 9 959 cas de variole du singe ont été notifiés, dont 2 099 cas confirmés et 85 décès signalés dans 12 pays en 2025.
L’Afrique centrale reste la région la plus touchée par l’épidémie actuelle de variole du singe, qui a affecté les cinq régions d’Afrique, tant en termes de nombre de cas que de nombre de décès.
Il a souligné que les pays doivent décentraliser les tests de dépistage de la variole du singe, renforcer les infrastructures de laboratoire et lutter contre la désinformation sur le virus.
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