Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’Organisation des nations unies (Onu) aux droits de l’Homme, a déploré « la rhétorique haineuse, déshumanisante et odieuse » après les élections générales du 20 décembre 2023.
En République Démocratique du Congo (RDC), la tension n’est pas encore retombée. La réélection du président Félix Tshisekedi avec 73,34 % des suffrages valablement exprimés contre 18,08 % pour Moïse Katumbi et 5,33 % pour Martin Fayulu, ses poursuivants directs, ne passe pas auprès de l’opposition.
Les résultats provisoires, prononcés le 31 décembre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), sont vigoureusement contestés par les opposants qui demandent l’annulation de « simulacre d’élections ».
Dans ce contexte tendu, « je suis très préoccupé par la montée des discours de haine à caractère ethnique et des incitations à la violence en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que dans les régions du Kasaï et du Katanga », a déclaré hier dimanche depuis Genève (Suisse) Volker Türk, le chef des droits de l’Homme des Nations Unies.
Pour M. Türk, « la rhétorique haineuse, déshumanisante et incitative est odieuse » Elle ne peut qu’ « aggraver les tensions et la violence en RDC même, tout en mettant en péril la sécurité régionale ».
Après avoir salué les efforts déployés par « certaines autorités pour lutter contre ce comportement », le haut responsable onusien a appelé « les autorités à mener des enquêtes approfondies et transparentes sur tous les cas de discours de haine et d’incitation à la violence et à demander des comptes aux responsables ».
ID/te/APA