Avec l’ambition d’augmenter d’au moins 50% le taux de transformation de la production nationale de noix de cajou à l’horizon 2030, la Côte d’Ivoire inaugure une nouvelle usine, en partenariat avec un géant des Emirats Arabes Unis.
La compagnie Émiratie Pan African Ago Commodities Holding a ouvert, ce vendredi 12 juillet 2024, une unité de transformation de noix de cajou à Tombougou-Samorosso, dans la commune de Boundiali (Nord ivoirien).
Bâtie sur une superficie de dix hectares, l’usine a une capacité de transformation de 50 tonnes par jour et devrait générer près de 6 000 emplois directs et 10 000 indirects. Elle offre une opportunité aux jeunes et un moyen efficace pour l’autonomisation des femmes de la Région de la Bagoué.
Cette usine vient accroître, dans le pays, le nombre d’usines de transformation de la noix brute de cajou qui est passé de sept usines en 2018 à plus de 35 usines en 2024. L’industrie du cajou, depuis la réforme de la filière en 2013, amorce ostensiblement une progression.
La Côte d’Ivoire, troisième transformateur mondial de noix brutes de cajou et deuxième fournisseur d’amandes sur le marché international, se positionne comme le leader africain, avec un taux de transformation de plus 22% pour un volume transformé en 2023 à 266 000 tonnes contre 34 000 tonnes en 2011.
« Faire de Boundiali, une ville agro industrielle, n’était pas juste un slogan de campagne », a déclaré la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, professeur Mariatou Koné, première magistrate de la commune de Boundiali.
Dans l’optique d’accroître les investissements à fort impact social, Mariatou Koné, a lors d’un séjour en 2021 aux Emirats Arabes Unis, noué un partenariat avec le géant Émirati de l’agro-industrie Al Sayegh Group, en vue de la construction d’une usine de transformation de noix de cajou.
La première visite à Boundiali d’une délégation d’Alsayegh Group, conduite par son président Abdul Jabbar Alsayeg, a eu lieu en octobre 2021. Sous le leadership de Mariatou Koné, des milliers de jeunes vont sortir du chômage.
L’établissement a été inauguré, en présence du Premier ministre ivoirien, M. Robert Beugré Mambé, des autorités administratives et coutumières, et du ministre du Commerce extérieur, chargé de l’Attraction et de Rétention des talents des Emirats Arabes Unis.
Selon le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières de la Côte d’Ivoire, Adjoumani Kouassi, c’est la troisième fois, en moins de six mois, que le pays inaugure une unité de transformation d’anacarde, après Afcot de Yamoussoukro et Ecocajou d’Odienné.
« C’est un enjeu vital pour le secteur cajou ivoirien, car notre production de noix brutes a franchi le million de tonnes. Il nous faudra être capable de transformer localement la plus grande proportion de ce volume, afin de créer de la valeur ajoutée localement et de renforcer la position du cajou dans l’économie mondiale », a dit M. Adjoumani.
AP/Sf/APA