Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a jugé « l’affluence moyenne », lors d’une visite de terrain, ayant constaté 113 000 nouvelles inscriptions sur les listes électorales.
Après l’étape d’Abobo, dans le Nord d’Abidjan, où il a visité deux centres d’enrôlement, le président de la CEI est arrivé au Lycée Sainte Marie de Cocody, avant de terminer au Collège moderne Autoroute, à Treichville, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.
Coulibaly-Kuibiert s’est dit « satisfait » du déroulement de l’opération après avoir constaté les réalités du terrain. Concernant la fréquentation des centres, il a dit que « les pétitionnaires viennent très souvent dans l’après-midi et les dimanches après le culte ».
« Nous osons penser que l’affluence va monter », a-t-il déclaré, faisant remarquer qu’« au Collège Autoroute, ils sont déjà à près de 40 électeurs enrôlés depuis le 19 octobre 2024 », date de début de l’opération qui s’achève le 10 novembre prochain.
M. Alain Dogou, vice-président de la CEI, et superviseur de la zone de Treichville, de Koumassi, de Marcory et de Port-Bouët, a fait savoir qu’à la date du vendredi 25 octobre 2024, il y a eu « 200 117 requérants qui ont visité l’ensemble de nos centres d’enrôlement ».
Sur ces 200 117 personnes « nous avons 86 511 requérants, soit 43% qui sont déjà des anciens électeurs qui sont venus mettre à jour leurs données personnelles », et « nous avons 113 000 nouvelles personnes qui se sont présentées pour la première fois pour s’inscrire sur la liste électorale, soit 56% des personnes qui ont visité les centres d’enrôlement », a-t-il précisé.
« Depuis le début de l’opération, nous avons 19 personnes enrôlées (en moyenne) par centre », alors que « nos centres peuvent prendre 50 personnes par jour, soit 13 millions de personnes que nous pouvons prendre en 23 jours », a-t-il poursuivi.
A l’occasion de cette visite, le président de la CEI a lancé un message aux leaders politiques, martelant que « quand on discrédite la liste électorale, en réalité, c’est vos militants que vous empêchez de venir s’inscrire sur la liste électorale, parce qu’ils ne trouvent plus un intérêt à venir s’inscrire ».
« Voilà pourquoi, chacun de nous, laissant les barrières et les idéologies de côté, devraient avoir pour obligation de venir s’inscrire sur la liste électorale, après on fera nos petites querelles et puis on va trouver la solution pour le bonheur de la population », a-t-il ajouté.
La Commission électorale indépendante vise 4,5 millions de personnes pour cette opération de révision de la liste électorale. En une semaine, l’institution note un taux de 38% de femmes enregistrées contre près de 50% attendus.
Le président de la CEI a rappelé qu’il est requis la Carte nationale d’identité pour l’enrôlement, le récépissé ou le certificat de nationalité, faisant observer que la présentation de l’extrait de naissance n’est pas obligatoire pour déterminer la filiation du requérant.
AP/Sf/APA