Le programme de formation fait suite aux actions de démobilisation et de désarmement en vue de stabiliser les populations.
Beaucoup de jeunes centrafricains sont affectés par le conflit politico-militaire que traverse leur pays depuis 2013. Pour les aider à se réinsérer professionnellement, la Banque africaine de développement (Bad) a lancé la phase 2 du Programme d’appui à la reconstruction des communautés de base (PARCB-2), co-financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour un montant de 12,62 millions d’euros.
L’objectif du PARCB-2, expliquent ses initiateurs, est de faciliter la réinsertion et d’accroître l’accès aux services socioéconomiques de base des populations affectées par la crise politico-militaire en République Centrafricaine. Le programme permettra de renforcer les acquis des opérations dans les zones couvertes durant la phase 1 et de les étendre à l’intérieur du pays. Il doit aussi promouvoir la création d’emplois et de développer l’entreprenariat à travers des activités agropastorales à impact rapide, l’artisanat minier et de renforcer le processus de réinsertion communautaire.
Dans sa composante 1, le PARCB-2 prévoit d’appuyer la relance des activités socioéconomiques résilientes, la stabilisation et la cohésion sociale, alors que sa composante 2 porte sur le renforcement de capacités institutionnelles et des bénéficiaires.
La Bad précise que le projet couvre la capitale centrafricaine, Bangui, ses environs, et trois préfectures : Ouaka, Haute-Kotto et Basse-Kotto dont les populations sont durement affectées par la crise politico-militaire et moins couvertes par les interventions des différents partenaires de développement.
Le PARCB-2 va faciliter la réinsertion socioéconomique d’au moins 3500 ex-combattants, jeunes désœuvrés et femmes vulnérables et le redéploiement des 800 fonctionnaires et agents de l’État dans les services publics. Il permettra de former environ 5000 jeunes désœuvrés de 15 à 25 ans et d’assurer leur réinsertion socioprofessionnelle durable. Il est également attendu du projet la création d’au moins 9500 emplois, d’équiper et de former plus de 100 groupements de producteurs, d’éleveurs, de pêcheurs, d’apiculteurs, de productrices de lait de vache, d’artisans miniers et 200 femmes impliquées dans les activités productives et de commercialisation des produits vivriers.
TE/ac/APA