Plusieurs Nigérians figurent parmi les 40 migrants tués lors de l’attaque, mardi soir, du centre de détention de Tajoura à Tripoli, en Libye, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué reçu jeudi à APA.
Le communiqué signé du chef de mission de l’OIM au Nigeria, Franz Celestin, ne précise toutefois pas le nombre de Nigérians tués dans l’attaque qui a fait en outre 35 blessés, selon le ministère de l’Intérieur à Tripoli.
Profitant de cette frappe aérienne dirigée contre le centre qui accueillait environ 600 migrants et réfugiés, dont des femmes et des enfants, Célestin s’est dit consterné et a appelé à la fin immédiate de la détention de migrants et de réfugiés en Libye.
« Je me joins à l’appel pour la fin immédiate de la détention des migrants et des réfugiés », a-t-il déclaré, ajoutant que cette dernière vague de violences témoigne du danger contre lequel l’OIM et le HCR avaient mis en garde les migrants et les réfugiés retournant en Libye après leur interception ou leur sauvetage sur la mer Méditerranée.
Pour sa part, le président Muhammadu Buhari a condamné la frappe aérienne, la qualifiant d’ « inhumaine, de méchante et d’insensible » à la situation « de personnes désespérées et sans défense ».
Exigeant une enquête internationale, il a martelé que les responsables de la mort et des blessures de nombreux migrants devaient être traduits en justice.
Ce drame est un signal d’alerte lancé aux factions belligérantes en Libye et à la communauté internationale pour rétablir rapidement la paix et la stabilité dans ce pays, a-t-il dit, priant Dieu de réconforter les familles endeuillées et d’accorder un prompt rétablissement aux blessés.
MM/GIK/fss/cat/APA