Netumbo Nandi-Ndaitwah est devenue la première femme présidente de la Namibie, remportant une élection historique avec 58,1 % des voix face à son principal rival Panduleni Itula, malgré des allégations d’irrégularités électorales.
Elle est entrée dans l’histoire. Netumbo Nandi-Ndaitwah est devenue la première femme présidente de la Namibie, avec 58,1 % des voix lors d’une élection très disputée.
Née le 29 octobre 1952 à Onamutai, dans le nord de la Namibie, elle est la fille de Justina Nekoto Shaduka-Nandi et de Petrus Nandi.
Neuvième d’une famille de treize enfants, elle a grandi dans un foyer dirigé par son père, un ecclésiastique anglican.
Elle a fait ses premières études à la prestigieuse St Mary’s Mission School d’Odibo, où elle a ensuite travaillé comme enseignante.
Son éducation a fortement influencé sa conscience politique, car elle a été témoin des activités de la SWAPO dans sa communauté.
« En grandissant, les activités politiques n’étaient pas très loin de moi… Ils tenaient des réunions près de notre maison parce qu’il y avait de grands arbres pour faire de l’ombre. »
Après l’indépendance de la Namibie, elle a gravi les échelons du gouvernement, plaidant en faveur d’une meilleure protection juridique des femmes et des enfants, et obtenant une reconnaissance pour ses initiatives en faveur de l’environnement.
Un parcours semé d’embûches
En 2012, lors du congrès de la SWAPO, elle a tenté de devenir la première femme vice-présidente de la Namibie, un poste qui faisait partie d’un accord politique visant à garantir le soutien au leadership de l’ancien président Hage Geingob.
Lorsque ce dernier est finalement revenu sur cet accord, les partisans de Nandi-Ndaitwah se sont mobilisés pour plaider en faveur du cumul des fonctions de vice-premier ministre et de ministre des Relations internationales.
Malgré ces obstacles, la persévérance de Mme Nandi-Ndaitwah et son attachement à ses principes ont ouvert la voie à sa présidence historique.
En entrant dans ses nouvelles fonctions, Nandi-Ndaitwah n’incarne pas seulement une avancée significative pour les femmes en politique, mais elle porte aussi le poids de l’attente de progrès continus en matière d’égalité des sexes et de justice sociale en Namibie.
Son principal rival, Panduleni Itula, du parti Independent Patriots for Change (Patriotes indépendants pour le changement), a obtenu 25,8 % des voix.
Bien que l’élection ait été entachée d’allégations de fraude électorale de la part des partis d’opposition, la victoire de Nandi-Ndaitwah marque une étape importante dans la politique namibienne.
JN/lb/Sf/ac/APA