Les armes crépitent encore à Khartoum à un an d’une élection présidentielle hypothétique.
Un coup d’Etat est-il en cours au Soudan ? Ce samedi matin, des tirs à l’arme lourde ont été entendus à Khartoum, la capitale. Deux camps rivaux, les militaires au pouvoir dirigés par Abdel Fattah al Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du Général Mohamed Hamdane Daglo s’accusent mutuellement d’être à l’origine des hostilités.
Les FSR, constituées essentiellement d’anciens miliciens de la guerre de Darfour, accusent l’armée régulière d’avoir attaqué leur base de Soba, au sud de Khartoum. Des accusations que le porte-parole de l’armée a qualifiées de mensonge. Les FSR assurent avoir riposté et revendiquent la prise du palais présidentiel et de l’aéroport de la capitale, dans ce qui ressemble fort à une tentative de prise du pouvoir.
Sur Twitter, l’ambassadeur des Etats-Unis, John Godfrey affirme avoir été « réveillé par les bruits profondément dérangeants des coups de feu et des combats ». « Je me refugie actuellement sur place avec l’équipe de l’ambassade, comme le font les Soudanais de Khartoum et d’ailleurs », a ajouté le diplomate américain qui « appelle de toute urgence les hauts responsables militaires à cesser les combats ».
Abdel Fattah al Burhane dirige un conseil de souveraineté depuis aout 2019 cinq mois après le renversement d’Omar el Béchir qui venait de boucler 30 ans au pouvoir suite à un coup d’Etat.
La Communauté internationale exige un transfert du pouvoir aux civils. Les élections présidentielles sont censées se tenir en 2024.
AC/APA