De l’élan donné à la stratégie digitale du Maroc à la réforme contestée du Parlement algérien, en passant par les expulsions de VTC en Tunisie, la répression juridique en Libye et la digitalisation de la zone du canal de Suez, la région nord-africaine reste au cœur de profonds bouleversements politiques, technologiques et économiques. Panorama de la presse régionale de ce mardi 25 mars 2025.
Au Maroc, Atalayar souligne que le Royaume entend faire de l’intelligence artificielle et de la blockchain les moteurs du projet « Maroc Digital 2030 », avec un investissement de 1,1 milliard USD (environ 1 milliard d’euros) d’ici 2026.
Cette feuille de route ambitionne d’augmenter le PIB de 10 %, de créer 240 000 emplois et de soutenir 3 000 start-up.
Par ailleurs, Hespress rapporte une situation de vigilance extrême dans les zones frontalières, menacées par une invasion massive de criquets pèlerins en provenance d’Algérie.
Le Centre national de lutte antiacridienne a déployé des équipes de surveillance dans les provinces de Tata, Bouarfa, Errachidia et Tinghir pour contenir toute propagation.
En Algérie, TSA indique que le vote du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée populaire nationale suscite une vive polémique.
Des députés dénoncent des « violations graves » du processus démocratique, qualifiant l’adoption du texte de passage en force.
Echorouk Online rapporte que les banques ont été instruites de réserver les réserves de change aux seuls opérateurs économiques.
Les particuliers, même pour l’importation de véhicules, ne pourront plus accéder à la devise via le système bancaire, notamment pour le paiement des frais de fret maritime.
En Tunisie, Assabah News annonce la libération de plusieurs ressortissants tunisiens détenus en Libye.
Deux groupes totalisant 19 personnes et 18 véhicules ont été remis aux autorités tunisiennes au poste frontalier de Ras Jedir, dans le cadre d’un accord entre les ministères de la Justice des deux pays.
De son côté, Business News rapporte que les plateformes VTC comme Bolt, Heetch et InDrive ont été interdites d’activité, accusées de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale et d’exercice illégal.
La Garde nationale a confirmé la saisie de 12 millions de dinars sur leurs comptes, la fermeture de leurs sièges et leur radiation du registre national des entreprises.
En Libye, Libya Herald relaie une alerte de la mission l’ONU (UNSMIL) dénonçant une vague d’arrestations arbitraires visant avocats, magistrats et figures politiques.
Elle cite notamment le cas du juge Ali Al Shareef, arrêté violemment à Tripoli le 10 mars, et celui du député Ali Hassan Jaballah, détenu plus d’un an sans procédure régulière.
Par ailleurs, Libya Observer indique que la Banque centrale a mis en circulation 15 milliards de dinars libyens en petites coupures, dans le cadre d’une opération de retrait du billet de 50 dinars prévue pour fin avril. Cette réforme vise à améliorer la liquidité du système bancaire.
En Égypte, Egypt Independent rapporte une polémique après des déclarations du représentant spécial américain Steve Witkoff, affirmant que l’Égypte était « au bord de la faillite ».
Des figures médiatiques égyptiennes, dont le député Mostafa Bakry, ont rejeté ces propos, soulignant que l’Égypte reste la deuxième économie d’Afrique.
Enfin, Daily News Egypt annonce le lancement d’une plateforme numérique pilote par la Zone économique du canal de Suez (SCZONE), soutenue par la BERD.
Ce projet vise à simplifier les procédures d’investissement et à renforcer la transparence, dans l’optique de faire de la zone un hub d’investissement compétitif à l’échelle mondiale.
SL/Sf/ac/APA