Les relations entre le Bénin et le Niger sont davantage tendues après le rappel de l’ambassadeur béninois pour « consultation »; alors que le gouvernement sénégalais a évoqué des poursuites contre les présumés détournements de deniers publics après la publication du rapport de la Cour des comptes, a constaté APA vendredi dans la presse ouest-africaine.
Jeune Afrique évoque la crise diplomatique entre les présidents Talon et Tiani, notant que « le Bénin rappelle son ambassadeur, qui a présenté des excuses au Niger ». L’ambassadeur béninois, en poste à Niamey depuis le 6 août après plus d’un an de tensions diplomatiques entre les deux pays, avait exprimé des regrets au nom de Cotonou à l’égard du peuple nigérien. Ce geste, apparemment mal perçu par Cotonou, aurait conduit à son rappel « pour consultation ».
La réunion prévue ce jeudi 13 février 2025 entre le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakary, et l’ambassadeur du Bénin au Niger, Gildas Agonkan, a été reportée de 24 heures, selon Bénin Web TV, précisant que la rencontre devrait se tenir ce vendredi 14 février, sauf changement de dernière minute.
D’autre part, Bénin Web TV annonce le lancement officiel de la commercialisation des premières unités du projet 20 000 logements sociaux, prévue pour le 20 février. Le programme ambitieux, piloté par le ministère du Cadre de vie et des Transports, vise à répondre aux besoins en logements sociaux et marque un tournant dans le développement durable du pays.
Au Sénégal, Le Soleil rapporte les mesures correctives adoptées par le gouvernement après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds publics entre 2019 et mars 2024. Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a évoqué de possibles poursuites judiciaires contre certains dignitaires de l’ancien régime : des ministres, des directeurs généraux et des fonctionnaires de la haute administration.
Sous le titre « Les pilleurs traqués », Walf Quotidien met en lumière l’opinion de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, qui qualifie la situation présentée par la cour de « destruction organisée du pays », tandis que l’opposant Thierno Alassane Sall dénonce la transformation de l’administration sénégalaise en un modèle similaire à celui du Zaïre sous Mobutu ou de la République centrafricaine sous Bokassa.
Sud Quotidien indique que le gouvernement met en place des réformes structurelles et ambitieuses pour redresser la situation « chaotique » laissée par l’ancien régime, tandis que Le Quotidien rapporte que les responsables de l’Alliance pour la République (APR) rejettent le rapport de la Cour des comptes et dénoncent une « machination politique ».
En Côte d’Ivoire, Financial Afrik fait état du réaménagement du ministère des Finances et du Budget sous l’autorité du président Alassane Ouattara. Le décret n° 2023-960, adopté lors du conseil des ministres du 12 février 2025, modifie l’organisation de ce ministère clé dans la gestion économique du pays.
ODL/ac/Sf/APA