Dans la presse ouest-africaine du vendredi 21 février, l’enlèvement et la torture de l’opposant guinéen Abdoul Sacko fait débat, tandis qu’en Côte d’Ivoire, le 43e BIMA a été officiellement rétrocédé à l’armée ivoirienne. Au Sénégal, des préoccupations sur un ajustement économique imminent émergent.
Le Monde Afrique rapporte qu’en Guinée, l’opposant Abdoul Sacko a été enlevé, « torturé » et retrouvé « dans un état critique ». Membre d’une coalition de partis, syndicats et ONG réclamant le retour des civils au pouvoir, il a été kidnappé mercredi par des hommes « encagoulés », selon son épouse.
En Côte d’Ivoire, Abidjan.net fait état de la rétrocession officielle du 43e Bataillon d’infanterie de marine (BIMA) à l’armée ivoirienne, qui devient le « Camp militaire Général de corps d’armée Ouattara Paul Thomas d’Aquin ». Ancienne base militaire française à Abidjan, le 43e BIMA a été officiellement rétrocédé le 20 février 2025, lors d’une cérémonie marquée par la signature d’un document entre Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, et Téné Birahima Ouattara, ministre d’État et ministre de la Défense ivoirienne, dans la commune de Port-Bouët.
Le Monde Afrique évoque également le massacre de Thiaroye, précisant que le Sénégal a annoncé des fouilles pour établir le nombre exact de tirailleurs tués par l’armée coloniale française. En 1944, les forces coloniales françaises avaient ouvert le feu sur des soldats africains rapatriés d’Europe. Les autorités de l’époque avaient reconnu la mort de 35 personnes, mais des historiens estiment que le nombre réel de victimes pourrait être bien plus élevé.
Soixante-cinq ans après l’indépendance du pays, Le Quotidien met en garde contre un possible « ajustement » économique, dans une conjoncture difficile.
« Le gouvernement prévoit de mettre le pays sous ajustement structurel », a indiqué l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ex-président Macky Sall, avertissant que « le Sénégal risque de sombrer dans une politique d’austérité ».
Quoi qu’il en soit, Walf Quotidien souligne que cette situation constitue une « mauvaise pub pour le pouvoir », ce qui pourrait « le décrédibiliser », a alerté l’économiste Demba Moussa Dembélé, alors que des syndicats se déclarent « sur le pied de guerre ».
ODL/ac/Sf/APA